« Il faut bien payer la crise »
Il a beaucoup été question d'argent lors de cette séance. Notamment de l'imprévu à sortir, et d'un investissement qui fait débat.
Publié le 19-09-2009 à 10h00
Durant cette séance du conseil communal : 22 points à l'ordre du jour, plus deux qui sont venus s'y ajouter en urgence. Parmi tous ces points, ils étaient nombreux à avoir leur importance. D'un point de vue financier, deux points ont particulièrement retenu l'attention. Le premier concerne les travaux d'extension de l'école de Cherain. Durant ces travaux, les ouvriers ont percé une nappe phréatique. La (re) découverte de cette nappe a donc engendré des travaux supplémentaires. Le bourgmestre André Hubert a donc expliqué la teneur de ces travaux qui servent à s'assurer de l'étanchéité des caves et des 80 000 € imprévus qu'il faudrait débourser. « Je crois que c'est une bonne chose d'avoir découvert ce problème maintenant, car au moins il sera résolu, et nous n'aurons pas de mauvaises surprises plus tard », ajoute-t-il. « Je voudrais préciser une chose, intervient le conseiller minoritaire Guy Schmitz. Tout d'abord, la somme de ces travaux supplémentaires s'élève à 97 000 € (en effet, la commune paie aussi la TVA). Et puis je m'interroge : n'aurait-on pas pu éviter cela en questionnant l'ancien architecte et les ouvriers qui étaient au courant du problème ? » « Ce problème était imprévisible, assure le bourgmestre. Car cette nappe phréatique est flottante et donc se déplace. »
Le holding communal : un non-sens ?
L'autre point qui concerne une coquette somme d'argent est à mettre en rapport avec le holding communal. Gouvy fait en effet partie des communes actionnaires historiques de Dexia. Et cette année, ces communes sont appelées à venir au secours du holding communal par une augmentation de capital. En bref, la commune devrait réinjecter 85 000 € pour relancer la machine et pour pouvoir redevenir bénéficiaire, ce holding étant aujourd'hui en faillite virtuelle. « C'est vrai que c'est un peu forcer la main, admet André Hubert. Il faut bien payer la crise économique à un moment. Mais l'opération est intéressante, puisqu'un taux de 13 % nous est garanti. » La minorité qui ne votera pas ce point, elle, se base sur l'avis de certains spécialistes affirmant qu'un tel investissement est actuellement un non-sens pour une commune. La solution étant plutôt de garder cette somme pour faire face aux problèmes engendrés par la crise, et qui vont se répercuter sur les institutions publiques.
Pour toujours parler d'argent, il fallait également lors de cette séance déterminer les prix des repas chauds. Voici les nouveaux prix : 2,30 € pour les maternelles, 3 € pour les primaires, 3,30 € pour les adultes, et les potages à 50 cents.
Il faut tout de même savoir que ces prix sont inférieurs aux prix de revient pour la commune. La légère augmentation par rapport à l'an dernier étant expliquée par les coûts de livraison et de service de ces repas.
Enfin, trois tronçons de voiries agricoles sont en projet de rénovation, et seraient subsidiés à hauteur de 60 à 65 % par la Région.
Il s'agit d'environ 600 mètres à Rettigny, 200 mètres à Rogery et 600 mètres à Halconreux.