« Fou, ce que papa a fait de cet endroit ! »
Benjamin Lentz, vous baignez depuis que vous êtes né dans la note bleue. La philosophie du festival ?Dans un premier temps, on essaie que ce soit accessible à tous, en développant un certain aspect démocratique une fois que le festivalier a franchi l'entrée. Parking et camping gratuits, aucune fouille, petite restauration conviviale... Quant à la programmation, ce n'est pas un jazz embêtant. On le veut pour tous. Tantôt festif et swinguant, tantôt plus habité. Cela fait trente ans qu'on insiste sur ce concept !
Publié le 11-08-2009 à 06h00
L (es) artiste(s) le(s) plus sympa(s) ?Ce ne sont pas les plus connus les moins sympas... Ils jouent à Gouvy ce soir et demain ils seront à Saint-Pétersbourg, à Stockholm ou à Londres. Sans prises de tête...L e moment où le « waouh » a sonné fort dans vos oreilles ?Il y a une demi-heure, avec Ignasi Terraza et Joseph Maria Farràs . Incroyable, cette douceur de touche. Difficile à s'en remettre.
Professionnellement, comment, d'un oeil observateur, évoqueriez-vous les retombées économiques et sociales d'un tel festival sur trois jours, dans toute une communauté aux alentours ?Les hôtels et les chambres d'hôtes affichent complets de Vielsalm à Houffalize. Sans compter que cette année le camping est plus bondé que jamais. Il faut souligner que nous sommes constitués en ASBL et que chaque coup de main est précieux. Les bouchers et brasseurs voisins travaillent avec nous depuis des années. Les contrats sont inutiles. Étant donné que nous sommes à la fois au four et au moulin, tout, ici, n'est que question de confiance.
Votre clin d'oeil de jeune homme sur ce que votre papa, en trente ans, a fait de « La Madelonne » ?Le jazz n'avait pas bonne réputation avant, surtout à la campagne.
On rencontrait soit des gens en marge de la société, soit des curieux. Je trouve fou ce que mon père a développé dans un tel endroit. C'est digne. D'abord d'avoir monté un truc ici, mais surtout de tenir la barre .