Il n'y a plus péril en la Demeure
L'école « Périple en la Demeure » de Limerlé vient de vivre sa première année. Elle veut trouver un rythme de croisière.
Publié le 04-08-2009 à 10h00
Périple en la Demeure, l'école de Limerlé issue de l'ASBL « Pédagogie nomade » vient de boucler sa première année scolaire. Pour proposer aux élèves cet enseignement qui se veut complémentaire au traditionnel et qui est une première en Belgique, tout n'a pas été simple. Ces vacances sont donc l'occasion de dresser un premier bilan, même si la véritable évaluation se fera par le cabinet ministériel à la fin de la prochaine année académique. Fabian Georges et Maurine Schiffler, qui travaillent tous deux pour l'école, respectivement dans le domaine administratif et en tant que professeur, reviennent d'abord sur les premières difficultés de la mise en place de l'école : « Nous avons tout d'abord eu du mal à gérer l'afflux d'élèves. Sur les 60 élèves, 40 sont internes. Nous avions loué un gîte pour les loger, mais ça a quelque peu posé problème, et au fur et à mesure, ils se sont dispatchés soit chez l'habitant, soit en louant seul des logements. Le second problème a été l'infrastructure. L'école a été inaugurée en octobre, alors que le toit n'a été terminé que dans la semaine précédant l'inauguration. En hiver, nous avons tout de même souffert du froid. »
En ordre pour la rentrée
Ce ne sont pas ce genre de pépins qui vont pour autant refroidir les intéressés :
« Nous avons encore quelques petites choses à régler, notamment au niveau de l'électricité, mais tout devrait être en ordre pour la prochaine rentrée.
»
Ce système d'enseignement, qui accorde plus de libertés et de responsabilités à l'élève, mais qui demande aussi beaucoup plus d'implication par rapport au traditionnel, ne convient pas à tout le monde. D'ailleurs, six élèves ont quitté l'école durant l'année, mais ont été remplacés par d'autres. D'un point de vue évaluation et résultat, la manière diffère encore de ce que l'on connaît : « Mais ce n'est pas pour autant que nous offrons le diplôme dans un Kinder, expliquent-ils. D'ailleurs, sur 6 rhétoriciens, 3 devront présenter des examens de deuxième session ou remettre des travaux. » Enfin, Fabian Georges et Maurine Schiffler parlent de la prochaine rentrée : « Nous sommes déjà complets. Mais nous pensons peut-être monter le nombre d'élèves à 70, et ce, même si nous sommes équipés et subsidiés pour 60. En tout cas, un comité d'inscription composé de 2 profs et 4 élèves gèrent les candidatures. Les candidats postulent comme pour un job en expliquant leurs motivations à suivre ce type d'enseignement. Nous avions appris plein de choses cette année, et nous allons maintenant devoir trouver notre rythme de croisière, même si ce projet est en perpétuel mouvement. »