La Florenvilloise Christine Van Acker, dorloteuse de sa langue
L'auteure Christine Van Acker publie douze courts récits aux humeurs variables.
Publié le 20-05-2023 à 09h04
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"Il s’appelle Tu causes, tu causes. Il est sorti le 1er avril, et ce n’est pas une blague", nous annonçait en boutade l’auteure Christine Van Acker.
"Tu causes, tu causes, c’est tout ce que tu sais faire", répète invariablement le perroquet de Raymond Queneau dans son fameux Zazie dans le métro. "Tu causes, tu causes…, s’amuse à reprendre Christine Van Acker avant de s’insurger avec ironie et humour, contre toutes ces conversations creuses, ces dialogues qui n’en sont pas, ces phrases toutes faites et qui ne veulent rien dire, ou plutôt qui ne veulent pas dire." Ce petit traité du langage, à la publication singulière, compte 12 courts récits aux humeurs variables. Ils sont touchants, drôles ou sarcastiques… Sincères.
Notre langue est belle et vivante
Christine Van Acker réside à Lambermont, dans la région de Florenville. Issue d’une longue dynastie de bateliers français, wallons et flamands, Christine Van Acker, anthropologue de l’ordinaire, navigue entre les genres littéraires et radiophoniques.
Elle anime également des ateliers où se mêlent la science et l’écriture, ainsi que des stages de création radio (AKDT). Tu causes, tu causes est un petit récit bien sympathique, nous rappelant combien notre belle langue doit être bichonnée, combien la ponctuation est une respiration… Combien aussi, si la langue est maltraitée, les dialogues peuvent être faussés, fuyants et dénués de bon(s) sens. Notre langue est belle, notre langue est vivante. Protégeons-la. "On encaisse la graisse des mots", écrit Christine. À bon entendeur. Et à bon… liseur.
Christine Van Acker, "Tu causes, tu causes", Les Carnets du dessert de lune, collection Lune de Poche, 47 pages, 7 euros.