La Commune d'Etalle souhaite négocier le bâtiment de la BNP
La majorité a fait voter, en urgence, un 19e point lors de la séance du conseil communal de ce 7 juin. Explications.
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- Publié le 07-06-2023 à 23h10
- Mis à jour le 08-06-2023 à 15h13
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C’était un conseil communal on ne peut plus normal qui s’est déroulé ce mercredi soir à Etalle. À un détail près. Juste avant l’approbation du P.V. de la séance précédente, Georges Gondon, le Président du conseil communal, est intervenu. "Nous vous demandons de voter l’urgence concernant l’ancien bâtiment de la BNP", lance-t-il d’emblée.
Un léger flottement s’est fait ressentir, mais, très vite, Anne-Marie Claude (min.) s’est exclamée : "Nous sommes avec vous !" Montrant, par cette périphrase, le "oui" de la minorité au vote de l’urgence. C’est ensuite Henri Thiry, le bourgmestre, qui a apporté le reste des détails. "L’agence immobilière qui s’occupe de la vente de l’ancien bâtiment de la BNP, juste à côté de la maison communale, veut savoir si on marque ou pas notre intérêt pour le bâtiment. Ils souhaiteraient qu’on leur fasse déjà des propositions", explique le bourgmestre.
Henri Thiry a donc demandé ici un vote de principe quant à la potentielle acquisition de ce bâtiment. "Cela ne veut pas dire qu’on achète, c’est une ouverture pour les négociations", ajoute la première échevine, Mélissa Hanus. Sébastien Blanchard et Anne-Marie Claude, seuls représentants de la minorité (N.D.L.R. : Lieve Van Buggenhout et Julie Comblen étant excusées), ont, sans surprise, voté positivement. Affaire à suivre…
Souriez, vous serez filmés !
L’autre point fort de la soirée concernait un autre accord de principe, mais pour l’usage des bodycams sur Etalle, cette fois (N.D.L.R. : il s’agit de caméras portables disposées, de manière visible, sur la poitrine des policiers). Jean-Yves Schul, le chef de corps de la zone de police de Gaume, avait fait le déplacement pour expliquer le projet. "Notre zone souhaite se doter de 30 bodycams. Celles-ci seront utilisées par nos policiers du corps d’intervention tant en intérieur qu’en extérieur. Elles seront toujours déclenchées après un avertissement verbal du policier. Le but de ce dispositif est d’assurer la sécurité de nos équipes, mais aussi d’apporter des preuves au dossier", explique le chef de corps.
Le personnel sera formé et un test grandeur nature aura lieu durant le mois de juin. Tous les conseils communaux de la zone devront voter cet accord de principe. "Qui pourra visionner les images ?", lance Sébastien Blanchard. Et Jean-Yves Schul de répondre: "le policier qui a filmé, son supérieur hiérarchique, le procureur du roi, le responsable de la protection des données ou un organe de contrôle". "Et pour le principal intéressé qui se fait filmer ?", complète Laurent Maillen, le Président du CPAS. "Il n’est pas prévu que la personne concernée puisse avoir directement accès aux images. Il faudra passer par un avocat, avec un dépôt de plainte, pour pouvoir les visionner. Car si quelqu’un se sent lésé, la séquence se trouvera dans le dossier", termine Jean-Yves Schul. Précisons, pour finir, que la durée de vie des images est de maximum un mois avec une possibilité de l’étendre à un an sur base de l'accord d’un magistrat.
Chaque jour, la zone de police de Gaume compte 20 interventions. On peut dès lors imaginer qu’une vingtaine de vidéos seront produites quotidiennement une fois les policiers équipés.