«Non, Étalle ne privatisera pas ses services»
Accusé par la CSC de vouloir privatiser les services communaux, le collège stabulois explique pourquoi ce ne sera pas le cas.
Publié le 01-09-2021 à 06h00
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Mardi en fin de matinée, la CSC Services publics par l’intermédiaire de son secrétaire régional intersectoriel Dominique Wilkin envoyait une lettre pas piquée des vers aux membres du collège communal d’Étalle. Une lettre transmise aussi aux médias de la province.
Dans ce courrier, Dominique Wilkin souligne la «gravité de la situation dans laquelle se trouve le personnel communal stabulois». Il dit entre autres choses que «depuis 10 ans, les statuts administratifs et pécuniaires n'ont pas été actualisés».
Le syndicat interpelle aussi les élus sur le taux d'absentéisme puisque dit-il «il nous revient que des personnes sont absentes pour cause de maladie.»
Dominique Wilkin stigmatise aussi ce qu'il appelle «la privatisation des services communaux. On fait appel aux services du privé, c'est inadmissible», souligne-t-il. Il exige qu'on comble ce qu'il nomme «le grave déficit de personnel» avant d'envisager cette privatisation.
La CSC demande aussi pourquoi il n’y a plus de dialogue social à Étalle.
«On fait appel à du travail intérimaire uniquement pour parer au plus urgent»
Nous avons contacté le bourgmestre d'Étalle Henri Thiry pour savoir ce qu'il a à répondre à ces accusations. Il dit d'emblée qu'il a reçu cette lettre mardi en fin de matinée et qu'il a contacté, ajoute-t-il, M. Wilkin. «Nous avons convenu d'un rendez-vous le 18 octobre prochain. Mais je lui ai déjà répondu verbalement».
On lui a demandé aussi pourquoi il n'y a plus de dialogue social à Étalle. Réponse du mayeur: «Cela fait des années que nous avons des rencontres, mais le Covid a empêché les réunions de se tenir.»
Reste alors la question cruciale de la privatisation des services communaux et de l’absentéisme pour cause de maladie.
Là, M. Thiry rétorque que «jamais les services ne seront privatisés». Selon lui M. Wilkin a mal lu ou a mal compris. Explications: «C'est vrai que nous avons eu la malchance d'avoir deux ouvriers accidentés du travail. À cela s'ajoute un troisième qui a le Covid et un quatrième qui, pour des raisons privées, ne peut pas encore venir travailler. C'est pour cela que nous votons un cahier des charges pour faire appel à des agences intérimaires pour, non pas structurellement, mais ponctuellement, pouvoir faire appel, pour une durée très courte, à de la main-d'œuvre. Quand il s'agit de nettoyer, entretenir ou réparer quelque chose dans l'urgence, comment faire si nos ouvriers sont en congé de maladie.? Le travail intérimaire est une solution.»
«Le conseil de jeudi va voter l’engagement de deux ouvriers»
Pour le reste, M. Wilkin pointe du doigt un cadre trop restreint.
Réplique du bourgmestre Thiry: «On travaille sur le dossier. ce jeudi, au conseil communal, nous allons voter l'engagement de deux ouvriers supplémentaires. C'est vrai qu'après les départs à la retraite, cela semble traîné, mais les procédures sont longues.»