Erezée : une amende de 3 000 € réclamée pour nourrissage de sangliers
Un titulaire de droit de chasse est poursuivi suite à la découverte de déchets alimentaires pouvant alimenter le gibier. Ce qui est interdit et donc passibles de poursuites judiciaires.
Publié le 17-01-2023 à 15h36 - Mis à jour le 17-01-2023 à 15h38
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Le nourrissage du sanglier est interdit en Wallonie, sauf exceptions géographiques et dans un but de protection des cultures. En tout cas, ce nourrissage à un caractère illégal sur le territoire de la province de Luxembourg.
Et ce mardi, un septuagénaire, titulaire de chasse sur une parcelle dans la région d’Érezée, s’est retrouvé cité devant le tribunal correctionnel de Neufchâteau pour nourrissage illégal de sangliers sur cette même parcelle. Des déchets alimentaires et des céréales y ont été retrouvés. Ce qui pourrait attirer le sanglier en période de chasse. Mais le prévenu nie toute forme de nourrissage.
"Cette propriété ne m’appartient pas", se défend-il, seul sans avocat. Le propriétaire de la parcelle admet, lui, avoir déposé des déchets verts sur sa parcelle, mais pas des déchets alimentaires qui nourrissent plutôt ses poules.
« Quand je suis en tort, je paye »
Le titulaire du droit de chasse avait déjà été pris en infraction de nourrissage illégal en 2017.
"Ne tournons pas autour du pot, le seul qui peut tirer avantage du nourrissage est monsieur, estime le procureur Dimitri Gourdange, magistrat de référence pour les dossiers chasse au parquet du Luxembourg. J’ai décidé de citer pour ces faits car à mon sens, les choses sont claires pour emporter la conviction d’un tribunal."
Pour la sanction, le représentant du ministère public réclame une amende de 500 € à augmenter des décimes additionnels soit un total de 3 000 €.
"Quand je suis en tort, je paye", répond le titulaire du droit de chasse, en confiant que certains acceptent parfois l’amende pour avoir la paix. Et de lancer au juge: "Vous pouvez me condamner, je payerai."
Pour le représentant du parquet, il y a dans les propos du prévenu une contradiction du prévenu qui dit ne rien avoir à se reprocher.
Jugement le 21 février.