Détention d’oiseaux: le chocolatier d’Erezée n’aura pas d’amende à payer
Il estimait injuste le paiement de 2000€ d’amende pour ne pas avoir respecté involontairement la législation sur la détention d’oiseaux. Le chocolatier Philippe Defroidmont n’aura finalement pas d’amende à payer. Il écope d’une simple déclaration de culpabilité. Il est donc reconnu coupable, sans qu’une peine ne soit prononcée. Et ce, parce que la juge Françoise Hertay estime que le délai raisonnable dans ce dossier a été dépassé.
Publié le 17-05-2022 à 06h00 - Mis à jour le 18-05-2022 à 06h00
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Au sein du sentier didactique "Birds and Bees" aménagé derrière la chocolaterie sise à Bristol (Erezée), l’unité antibraconnage a constaté en juin 2018, parmi les très nombreux oiseaux présents sur le domaine de 4 hectares, que douze d’entre eux posaient problème: sept nés sur place n’étaient pas bagués, et cinq étaient bagués de manière non-conforme.Me Vilaine, l’avocat du chocolatier, qualifiant de " délire " la tournure qu’a prise cette affaire , sachant que son client ne conteste pas les infractions et a remis les oiseaux qui posaient problème.
Il a d’abord écopé d’une amende administrative de 2000€ qu’il a refusé de payer, estimant qu’un rappel à l’ordre suffisait. Ce dossier a donc abouti devant le tribunal correctionnel de Neufchâteau.
Un premier jugement a été rendu en l’absence du prévenu, faisant défaut, le condamnant à payer les fameux 2000 € d’amende. Il a fait opposition de ce jugement, et obtient finalement gain de cause.
Il n’aura pas d’amende à payer.Car " la durée de la procédure est excessive au regard de la simplicité des faits ", est-il stipulé dans le jugement.
Reste que le chocolatier devra s’acquitter des frais de justice et que le Tribunal devra encore se pencher sur l’éventuel paiement d’intérêts civils.