Meurtre de Tarzan à Bomal : "Encore beaucoup de peut-être"
Le médecin légiste est revenu témoigner au procès du meurtre de Tarzan pour un éclairage sur autre point du dossier.
Publié le 17-03-2023 à 14h40 - Mis à jour le 17-03-2023 à 14h44
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Au lendemain de la demande expresse du président de la cour d’assises pour un éclairage sur un élément ressorti des débats, le médecin légiste Aurélien Partoune est revenu témoigner, vendredi, au procès du meurtre d’Antoine Marchal. L’expert avait déjà été mandaté, au cours de l’instruction, pour examiner le cadavre d’Antoine Marchal.
Mais cette fois, le médecin légiste avait été sollicité pour un éclairage sur la pathologie du papillomavirus. Et ce après le témoignage, au procès, de la mère de la plus jeune fille d’Antoine Marchal, encore adolescente, affirmant avoir reçu ses confidences concernant des abus sexuels de son père.
Un examen gynécologique avait conclu que l’adolescente avait un papillomavirus.
Mélissa Sauvage, autre fille d’Antoine Marchal, et accusée du meurtre de son père, avance qu’elle voulait soutirer des aveux de Tarzan à propos de ces faits de mœurs lorsqu’elle s’est rendue chez lui, à Bomal, le 31 août 2020 en compagnie de ses co-accusés Renaud Dessart et Fabrice Duchesne.
Pour ne pas laisser de question sans réponse, le président Hugues Marchal a donc décidé d’ordonner ce devoir auprès du médecin légiste.
Un expert qui n’a toutefois pas pu livrer vraiment de conclusion. Il n’a pas ausculté l’adolescente et aucun examen en ce sens n’avait été opéré sur la dépouille d’Antoine Marchal.
De plus si le papillomavirus peut se transmettre par voie sexuelle, il ne s’agit pas du seul mode de transmission
Ce virus peut aussi s’attraper durant la toute petite enfance et "dormir" dans le corps plusieurs années.
La médecine n’aime "ni les toujours ni les jamais"
La manière dont la plus jeune fille de la victime aurait attrapé ce virus reste donc une inconnue.
"En médecine, nous n’aimons ni les toujours ni les jamais ", conclut le médecin légiste.
Ces doutes concernant les abus dont aurait été victime la plus jeune fille de Tarzan, et le fait qu’elle aurait perdu sa virginité, pourraient être repris en plaidoiries par les conseils de Mélissa Sauvage.
À noter que d’éventuels abus commis par Antoine Marchal n’ont jamais été démontrés.
En attendant, l’éclairage médical du médecin légiste a déjà amené à un commentaire de l’avocat général Muriel Seret. "Vous avez encore entendu beaucoup de peut-être", s’est exprimée à l’attention du jury la magistrate qui soutient l’accusation,
Le procès reprendra lundi avec toute une série de témoins de moralité.
Des témoins seront attendus jusque mercredi. Les plaidoiries ne débuteront donc pas avant jeudi prochain.