Des artistes musicaux en camp d’écriture à Durbuy
Le pari était osé, convaincre artistes et pros de la musique de se retirer une semaine, au milieu de nulle part, pour écrire de la pop.
Publié le 09-03-2023 à 11h24 - Mis à jour le 11-03-2023 à 08h25
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Un défi relevé avec brio par le Durbuy Music et son International Writing Camp ! Des artistes connus se sont retirés à Durbuy aux côtés d’écrivains/topliners (ils écrivent une mélodie sur une musique ou un beat déjà existant).
"C’est un peu comme une colonie de vacances", commence par nous expliquer Manou Maerten, de son nom d’artiste Le Manou, hôtesse des lieux et à l’origine du projet. "Mais on bosse de 9 h 30 à 20h avec quand même quelques pauses chills. L’objectif était de mettre en lien des artistes belges avec des topliners ou des producteurs anglais. Et de stimuler et faciliter les partages et les échanges qui d’ordinaire se passent toujours très loin de l’autre côté de la Manche."
De l’idée à la mise en œuvre, il a fallu quelques rencontres. D’abord avec Arianna D’Amato, auteur-compositeur originaire du Royaume-Uni et basée à Bruxelles, qui a, entre autres, travaillé pour Liam Howe (Lana del Rey, FKA Twigs) et Will Hicks (Ed Sheeran, Beyonce).. et puis avec Charlotte Clark, auteur-compositeur, artiste et musicienne originaire du Royaume-Uni, qui a collaboré avec Bruno Mars, Edd Holloway ou encore Harry Styles et qui a endossé le rôle d’ambassadrice du projet. Les trois femmes rassemblent, rameutent et le premier camp international d’écriture se concrétise.
"Et ce qui est assez rare, c’est que l’équipe est composée de beaucoup de femmes", ajoute Manou.
Pendant cinq jours, on a échangé, écouté, écrit, chantonné, composé, enregistré. Des trios se sont formés, séparés pour mieux se reformer ailleurs, dans un autre studio. L’idée était bien de profiter des différentes personnalités présentes, de différentes sensibilités, pour créer. La magie du lieu a fait le reste.
Une première pour Charles
Pour Charles c’était une première: "J’écris mes propres chansons en anglais et pour moi, travailler avec des topliners était une première. C’était aussi un peu comme une immersion, dans un cadre différent malgré le fait que ce soit tout près de chez moi. J’ai appris plein de trucs, des expressions anglaises et c’était très chouette". Elle se verrait même bien vivre ici !
Durbuy Music dispose de studios à la pointe, bien aménagés et équipés de tous les outils nécessaires à la production de musique. Et que dire de l’environnement: "C’est juste magique, il n’y a pas un seul bruit, pas un seul élément pertur ba teur. Juste une vue magnifique sur la rivière", dit Arianna.
Et elle ajoute: "Pouvoir disposer d’un service pareil en Belgique est un fameux atout ! Il faut toujours aller loin d’habitude pour trouver des topliners ou des producteurs anglais. Ici on a tout sous la main et on travaille à trois ou plus, c’est super-productif et le lieu est super-inspirant".
Même écho côté Charlotte Clark: "Les studios sont tops et on a l’impression d’être en dehors du monde. La collaboration est différente de ce que je vis en général au Royaume-Uni. J’apprécie beaucoup la simplicité des échanges, tout le monde met son ego de côté."
À l’issue de la semaine, participants, managers et labels sont très satisfaits. Chaque artiste a pu produire quatre chansons qu’ils mettront peut-être sur le marché d’ici un an ou deux, parce que, même si les démos sont faites, d’autres étapes sont encore nécessaires.
Pendant ce temps, Pierre Demaere répétait ses Lives set, dans un autre studio. Décidément Durbuy est peut-être la plus petite ville du monde, mais elle a de quoi attirer les grands !
Aux côtés de quatre artistes, Charles, DJ Licious, Jelle Van Dael et Loredana, on retrouvait des écrivains/topliners ou producteurs, anglais et belges, comme Charlotte Clark, Ciaran Lavery, Arianna D’Amato, Charlotte Churchman, Matt Weir, Jay Dunham, Taska Black, Domien Cnockaert, Tim de Fontaine et Manou Maerten.
