Durbuy: Le projet de roller coaster du parc Adventure Valley suscite l’inquiétude
Le parc Durbuy Adventure SA, a introduit un projet de roller coaster sur le site de Rome. Le projet, actuellement à l’enquête publique, inquiète de nombreux riverains.
Publié le 20-01-2022 à 16h24
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Nouveau projet pour le parc Durbuy Adventure SA, qui fait partie du groupe La Petite Merveille (LPM) à Durbuy. Le parc vient en effet d'introduire une demande de permis d'urbanisme pour implanter, sur son site de Rome, un roller coaster, de type "Alpine roller coaster", de 825 mètres de long sur 8 de haut. Le projet se situera sur un terrain situé rue de Gibet, entre le Parc des Macralles et le bois de Chaplis. "Il s'agira d'une descente en luge sur rails, comme on en voit souvent dans les stations de ski, avec une descente qui repose sur la gravité", explique Bart Maerten, qui dirige conjointement avec Marc Coucke la société La Petite Merveille, dont Adventure Valley fait partie intégrante.
Cette demande de permis d’urbanisme est, depuis le 7 janvier, en procédure d’enquête publique. Le dossier est consultable à l’administration communale et les remarques peuvent y être formulées jusqu’à ce vendredi 21 janvier.
L’inquiétude se fait jour
Cependant, ce projet est loin de faire l'unanimité dans les environs du parc. De nombreux riverains s'inquiètent de ce projet depuis quelques jours sur les réseaux sociaux. Pour certains, il s'agit d'un "dernier délire à Durbuy. En quoi cette mégalomanie s'insère-t-elle dans l'idée d'un éco parc? En faudra-t-il toujours plus? Où et quand cela s'arrêtera-t-il?"
D’autres s’inquiètent, quant à eux, d’une procédure d’enquête publique qu’ils jugent fort discrète.
Quant à l'ASBL Pays de Durbuy, très attachée à la défense du climat, de l'environnement, de la démocratie et de la ruralité, elle a consulté le projet à la Commune, et a livré ses remarques sur son site internet: "Le moins que l'on puisse dire, c'est que ce dossier est mince, trop mince pour une telle demande urbanistique. Le projet présenté est de toute manière totalement incomplet pour pouvoir se faire une idée du résultat final. Il s'agit tout de même de la construction d'une attraction touristique majeure de 8,2 m au-dessus du niveau du sol à son endroit le plus haut, d'une longueur de rail suspendus de plus de 825 mètres sur une largeur de plus de 2,5 m, soutenue par plus de 70 poteaux. Le tout dans une zone agricole de plus de 3 ha à côté d'une zone de loisir "résidentielle", le Parc des Macralles et jouxtant une zone Natura 2000, à savoir le Bois de Chaplis. Nous pensons également que ce projet doit être encadré par un permis unique, et non par un permis d'urbanisme, ce qui permettrait une véritable étude d'incidence sur l'environnement. Dans le cadre du CoDT, ce projet devrait nécessiter un permis unique puisqu'il s'agit de la demande d'une nouvelle attraction touristique. Sans compter le bruit qui sera généré", indique le collectif sur son site.
Confusion autour du terme «roller coaster»?
Averti de cette polémique, Bart Maerten, le CEO de LPM se veut rassurant: "Je le répète, il s'agit ici "d'un Alpine roller coaster", soit un projet de luges sur rail qui ne devrait a priori pas faire trop de bruit, si ce n'est la remontée des luges qui se fera via un système électrique. Je pense qu'il règne une certaine confusion autour du terme de roller coaster que certains assimilent sans doute à de grandes montagnes russes comme on en trouve dans de grands parcs d'attractions. Or ici, ce n'est vraiment pas l'objectif rencontré. Notre but est toujours de rester un parc aventure et nature. Nous ne sommes absolument pas contre l'organiser une réunion d'informations pour expliquer le projet et tenter de rassurer. Nous n'avons absolument rien à cacher. Et tout qui souhaite des informations peut appeler la société LPM", conclut Bart Maerten.
Quant à la procédure d’enquête publique, elle est encore ouverte jusqu’à ce vendredi 21 janvier.