Qui donc stoppera les minimes provinciaux d’Oppagne ?
Rarement Oppagne a connu une telle génération de gamins. Les minimes provinciaux d’Oppagne se jouent de tous les obstacles.
Publié le 26-11-2012 à 07h00
Une assemblée de supporteurs à faire rêver la plupart des clubs de P3. Un festival de prouesses techniques, de buts, d’altruisme aussi. Semaine après semaine, les «gamins d’Eddy Raskin» comme on les appelle au Pas Bayard, séduisent tout leur monde.
Samedi après-midi, les minimes provinciaux ont poursuivi leur route victorieuse, alignant leur douzième succès de la saison, en autant de rencontres. Ils l’ont emporté 5-1 contre une formation arlonaise du FCJLA qui n’a jamais démérité. D’ailleurs sans quelques interventions d’Arthur Catania, les visiteurs auraient dû pouvoir inquiéter davantage le leader.
Le tout, sous les yeux d’un scout anderlechtois, mais c’est devenu une habitude à Oppagne d’accueillir des recruteurs de l’élite.
Le Standard de Liège s’est ainsi manifesté à quelques reprises déjà pour Arthur Catania, le gardien, mais celui-ci n’entend pas lâcher ses potes.
Quel est donc le secret de cette équipe, qui n’a jamais connu de défaite en championnat, juste trois partages la saison dernière?
Eddy Raskin, l'architecte de cette sélection, répond par trois mots: «Travail, application et envie.» Nous y ajouterons un quatrième: « recrutement ». L'entraîneur acquiesce, mais émet toutefois une nuance: « C'est vrai, mais ce n'est jamais moi qui effectue les démarches. J'accueille à bras ouverts celui qui veut nous rejoindre tout en sachant ce que j'attends de lui», dit-il, faisant par exemple référence à Arthur Ninane, arrivé de Harre cet été.
Les aînés de ce groupe travaillent depuis six ans avec Eddy Raskin, qui n’en est pas à son coup d’essai là-bas.
Il avait déjà pris en mains une couvée en 91 et l’avait accompagnée dix années durant.
« De début à fin septembre, j'organise deux entraînements, mais le reste du temps, c'est une seule séance, dit-il. Tous ces garçons découvrent l'école secondaire. Ils doivent s'habituer à leur nouvel environnement. De plus, à cet âge-là, il n'est pas question d'en faire trop. Je préfère qu'il s'adonne à d'autres disciplines pour se changer les idées.»
Comme la majorité des entraîneurs adverses, l'Arlonais Roland Longton ne cache pas son admiration devant le spectacle produit: «Oui, techniquement et collectivement, c'est du solide, mais nous n'avons nullement à rougir, ajoute-t-il à raison. Cela fait plusieurs années que le coach peut travailler avec ce groupe, mais sans ce super-gardien, le score aurait été bien plus serré.»
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