Pascale possède un trésor de 3 000 boules de Noël
Pascale Detournay attend, chaque année, la période des fêtes avec impatience pour mettre sa collection féerique en valeur.
Publié le 30-12-2022 à 06h00
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Des rondes forcément, d’autres en formes de fruits, des animaux, des ornements en perles, des figurines et une harmonie de couleurs joliment composée. Quelques crèches et des curiosités, comme une boîte à bonbons en forme de Père Noël, complètent aussi l’atmosphère féerique. Le seuil de la maison de Pascale Detournay franchi à Porcheresse (Daverdisse), la magie de Noël fait son effet. Les yeux se posent partout tant il y a de décorations.
Et pour cause, Pascale attend la période des fêtes avec impatience en tant que collectionneuse invétérée de boules de Noël et de cimiers (les "flèches" accrochées à la pointe des sapins) pour sortir son "trésor".
"Cette envie de collection m’a prise il y a 7 ans environ alors que je décorais mon sapin, sûrement un souvenir lié à l’enfance", sourit Pascale. Et aujourd’hui, elle estime sa collection à environ 3 000 boules. "Je m’intéresse à celles fabriquées avant 1960, qui étaient alors mieux finies, confie-t-elle. J e les trouve par Internet, sur Marketplace, Seconde Main ou eBay."
Quitte parfois à faire un petit coup de folie pour acheter une boule à un vendeur américain "Ce n’est pas la rareté des boules, ou leur valeur, qui m’intéresse mais le coup de cœur. Il m’est déjà arrivé de donner 150 € pour une boule." Certaines pièces ont plus de 100 ans comme celles de l’époque victorienne.
Des chromos confectionnés dans des orphelinats
Mais sa boule préférée, elle ne l’a pourtant pas achetée car elle est arrivée chez elle quasi par hasard. "Ma sœur a trouvé une boule dans une caisse en carton que quelqu’un avait abandonnée à côté d’une bulle à verre. Elle me l’a donnée et je me suis rendu compte qu’elle était très ancienne."
Chez Pascale, on trouve des boules en verre, en mercure ou en papier. Et aussi des ornements avec une histoire. Comme un bateau en papier ou des cigognes d’Alsace porteuses de bonheur Et même des chromos bien particuliers datant du début du XXe siècle.
"Ils étaient fabriqués par des enfants placés en orphelinat dans des couvents, explique la collectionneuse. Les chromos présentent une image ornée de véritables mèches des enfants."
La passionnée s’est aussi forcément intéressée à l’histoire des fêtes .
"La tradition des boules de Noël remonte à 1880. explique-t-elle. À l’époque, il y a eu une sécheresse. Les sapins étaient alors décorés avec de véritables fruits. Mais un Allemand a eu l’idée de fabriquer des boules artificielles pour les remplacer." Pascale apprécie d’ailleurs les boules d’inspiration germanique.
Chez elle, la période de Noël commence début novembre. Minutieusement, elle ouvre ses boîtes pour décorer ses appuis de fenêtre et sa dizaine de sapins artificiels, deux grands et des petits. Après avoir fait un choix car elle ne sort que la moitié de ses pièces. "Il n’y a que moi qui peux toucher à ma collection. Car si je casse une boule, je ne peux en vouloir qu’à moi-même."
À la mi-janvier, Pascale rangera alors sa collection toujours avec la même délicatesse. Mais si cela ne tenait qu’à elle, elle vivrait dans cette atmosphère féerique tout au long de l’année.