Elle agresse les ambulanciers venus pour la soigner
En plein confinement lors de la première vague du Covid, ivre, elle se scarifie dans la rue. Vu ses troubles mentaux, elle doit se faire soigner.
Publié le 15-01-2022 à 06h00
Le 15 mai 2020, à Chiny, en plein confinement de la première vague du Covid, une dame de 38 ans s’est particulièrement distinguée. Elle a passé le début de soirée à enfiler les Martinis avec deux de ses amis.
Ils ont ri, ils ont dansé, puis ils se sont disputés, la dame reprochant à ses compagnons de beuverie de lui proposer des relations sexuelles. Une première fois, les policiers sont intervenus pour calmer les esprits. Un peu plus tard, ils ont à nouveau été appelés: la dame au milieu de la rue ameute le quartier. Ensanglantée, elle hurle, personne ne peut la calmer. Elle s’est lacérée les bras et refuse d’être prise en charge par les ambulanciers.
Mieux, elle les attaque, les insulte et blesse l’un d’eux. Elle est poursuivie pour ces faits, mais aussi pour des infractions aux lois Covid.
Une peine de probation autonome pour une dame malade
Tant son avocat, Me Loïc Richard, que la représentante du ministère public, Stéphanie Brand, ont constaté que la santé mentale de la prévenue était déficiente. Le juge Jean-Paul Pavanello a ordonné une expertise psychiatrique qui a conclu que la Chinienne était atteinte d’un trouble mental qui a gravement altéré sa capacité de discernement au moment des faits et qu’elle souffrait en réalité d’une maladie mentale récurrente.
Le risque de récidive n’est pas exclu, même s’il est considéré comme modéré. L’expert estime qu’il est indispensable qu’elle soit soignée, dans un premier temps en étant hospitalisée, puis qu’un suivi ambulatoire, psychiatrique et médicamenteux, soit organisé.
Vu ses antécédents judiciaires et son placement sous administration de biens, le tribunal l’a condamné à une peine de probation autonome pour une période de deux ans. La nature de la peine sera laissée à l’appréciation d’un assistant judiciaire qui la fixera en concertation avec la condamnée.
Le juge estime que des mesures probatoires concernant son addiction à l’alcool, qu’une formation de type Praxis pour la gestion de la violence et que la poursuite du suivi psychiatrique entamé, doivent être envisagés.