Après Sagan et Gary, Valérie Mirarchi, enseignante à Bouillon, sort un essai sur Camus
Enseignante à l’Institut Sainte-Marie de Bouillon, Valérie Mirarchi a sorti un essai sur la vie, et les œuvres, d’Albert Camus
Publié le 03-02-2021 à 06h00
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Voici quelques mois, Valérie Mirarchi, enseignante à l’Institut Sainte-Marie de Bouillon, avait sorti un essai sur l’œuvre de Sagan. Un peu plus tard, la citoyenne de Charleville-Mézières (F), s’est également intéressée à Romain Gary. Cette fois, elle a décidé de mettre en avant l’œuvre d’Albert Camus.
Valérie Mirarchi, pourquoi avoir décidé de vous pencher sur Albert Camus?
Tout s’est déclenché pendant le confinement. J’envisageais déjà un troisième ouvrage. Et pendant le premier confinement, je me suis mis à relire «La Peste», l’œuvre d’Albert Camus. Comme beaucoup de personnes d’ailleurs puisque tout le monde se ruait sur ce livre. Et finalement, «La Peste», cela faisait un peu écho à ce que nous vivions même si les deux situations étaient un peu différentes. Mais quand vous lisez ce livre en période de confinement, vous avez un peu l’impression d’être un personnage camusien. Et puis, comme l’année 2020 était celle des soixante ans de la disparition d’Albert Camus, l’idée de réaliser un essai sur lui a fait son chemin. Camus reste moderne. J’en ai parlé à mon éditeur. Il m’a dit que ce serait bien si mon essai pouvait sortir avant la fin de l’année.
Et c’est ce qui est arrivé puisqu’il est disponible depuis le 5 novembre dernier.
On imagine que vous avez dû travailler très rapidement pour être dans les temps?
C’est clair que cela n’a pas été simple. J’avais des journées de 17 h. Je mettais mon réveil à 7 h du matin pour pouvoir bosser. Heureusement, avec le confinement, j’étais en télétravail, j’évitais donc les trajets entre Charleville et Bouillon, ce qui me faisait gagner un peu de temps. Mais oui, le rythme de travail était soutenu. Je ne pourrais pas le refaire tout de suite.
Pas une biographie
Vous avez pris contact avec Catherine, la fille d’Albert Camus. Quel a été son sentiment sur votre œuvre?
Elle est rapidement revenue vers moi. Les échos étaient plutôt élogieux. Elle m’a dit que mon livre était bien référencé, très dense. Et elle l’a lu avec attention car elle m’a indiqué quelques petites remarques sur des détails, c’est la preuve qu’elle ne l’avait pas juste survolé. En août, je me suis aussi rendue sur la tombe de Camus à Lourmarin.
Les personnes qui connaissent déjà la vie de Camus apprendront-elles des choses dans votre ouvrage?
Je pense que nous apprenons toujours. Dans cet essai, je donne aussi mes analyses des œuvres de Camus et je parle de mon ressenti. Ce n’est pas une biographie, mais bien un essai où je croise la vie et l’œuvre de l’écrivain. Je parle aussi de son travail journalistique. Et celui qui ne connaît rien de la vie de Camus va également découvrir certaines choses. Pour l’instant, je reçois beaucoup de retours positifs. Le livre est demandé un peu partout. Je reçois aussi des messages d’Algérie.
Quelles sont vos œuvres préférées de Camus?
Ah, c’est toujours la question que je redoute (rires). Je vais évidemment citer «La Peste» qui est le livre qui a déclenché mon travail sur Camus. Je vais aussi citer «Le premier homme», qui est le manuscrit retrouvé dans la sacoche de Camus le jour de sa mort. Cela reste un manuscrit, inachevé, mais on voit qu’une autre dimension de Camus était en train de se développer. Et je vais aussi citer les textes, publiés dans «Combat.»
Albert Camus, de Belcourt au Nobel, Universitaires De Dijon Eds, 192 pages, 10€. Le livre, distribué par Gallimard, est disponible en magasin et sur les plateformes en ligne.