Une culpabilité de meurtre et 20 ans de prison requis contre Éric Pipeaux
Le parquet général a requis, jeudi matin, devant la chambre criminelle de la cour d’appel de Liège, une culpabilité de meurtre et une peine de 20 ans d’emprisonnement contre Éric Pipeaux un habitant de Bouillon âgé de 43 ans qui avait tué son oncle lors d’une bagarre.
Publié le 01-02-2018 à 15h27
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En première instance, Éric P. avait été condamné pour coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner.
Les faits reprochés à Éric P. s’étaient déroulés le 14 novembre 2015 à Menuchenet. Gilbert, l’oncle d’Éric P. âgé de 60 ans, avait été retrouvé en début de soirée baignant dans une mare de sang. Il était décédé après une agonie de quatre heures.
Éric P., un transporteur routier, s’était dénoncé quatre jours après les faits. Il avait exposé qu’il avait été impliqué dans une altercation avec son oncle à la suite d’un contexte familial tendu. Il affirmait avoir été victime d’un harcèlement constant de la part de son oncle et s’être rendu chez lui pour crever les pneus de sa voiture. Repéré, il avait alors été confronté à son oncle et il lui avait porté des coups.
L’homme avait été jugé en première instance par la chambre criminelle du tribunal de Neufchâteau. Les juges avaient écarté la prévention de meurtre pour retenir des coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Éric P. avait écopé d’une peine de cinq ans de prison avec sursis.
Devant la cour d’appel, l’avocat général Élisabeth Dessoy a sollicité la reforme de ce jugement en soutenant que le prévenu avait été sanctionné de façon indécente par rapport à la gravité des faits commis. Le ministère public a souligné le très grand nombre de coups portés sur la tête de la victime et a affirmé que la volonté du prévenu était bien de faire disparaître son oncle en commettant un meurtre.
En raison de la sauvagerie gratuite manifestée par le prévenu lors des faits, l’avocat général a requis une peine de 20 ans d’emprisonnement. Éric P. a évoqué des menaces préalables aux faits et une forme de provocation exercée par son oncle. Son avocat plaide les coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner.
L’arrêt est attendu début mars.