Jean Frérotte a déposé sa plume
Son esprit plus libre que jamais a quitté cette terre. Jean-Marie Frérotte, Bouillonnais de coeur et virtonnais d'adoption a déposé sa plume.
Publié le 14-06-2010 à 06h00
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Georges VAN DEN ENDE
Jean -Marie ou Jean Frérotte ? Peu importe. Ce Virtonnais d'adoption, celui qui vient de quitter ce monde en ce 9 juin à l'âge de 76 ans, ils l'ont reconnu. Ils l'ont reconnu hier et ils le reconnaîtront encore longtemps les amateurs de culture, d'histoire voire d'humour. Elles l'ont reconnu toutes ces générations de rhétos de Gaume et de bien d'autres collines. Sous des apparences quelques peu bourrues cachant peut-être - certainement - de la timidité, ce Bouillonnais de naissance était un véritable bouillon de culture. Dès arrivée à dans le monde de l'enseignement virtonnais - précisément le Pensionnat - au tout début des années 60, il dépoussiéra littéralement les grimoires, faisant avec bonheur circuler le vent frais et agréable de la créativité. Avec à la clef, ces premiers voyages scolaires et autres en Italie de son coeur. A l'époque, et pour son plus grand bonheur, la « Commission culturelle du 700 e » lui permit d'exprimer à loisir sa créativité. Jeux scéniques et autres créations sont encore dans de nombreuse mémoires avec par mi quelques points d'orgues, cette exposition sur « Les trésors d'art de la prévôté de Virton » qu'il eut l'insigne honneur de présenter à la Reine Fabiola.
La plume d'un Saint-Simon
Jean-Marie Frérotte fut également homme et homme d'humour. Un humour d'une grande finesse. Un sens de la formule qui dans un style imagé et puissant digne d'un Saint-Simon, se révéla aussi caustique que ravageur, spécialement dans le « BIC ». Un Bulletin des Intérêts Communaux que l'on n'est pas prêt d'oublier dans le landerneau politique virtonnais. Ce qu'on sait peut-être moins, c'est que dans le plus grand anonymat, il prenait un réel plaisir à peaufiner les tracts des différents partis en compétition. A côté d'écrits et articles en tous genres, il fut aussi l'auteur de « Léon Degrelle, le dernier fasciste» (Edition Paul Legrain), une biographie qui ne passa pas inaperçu et auquel aujourd'hui encore on fait très souvent référence. Et voici qu'aujourd'hui Jean-Marie Frérotte a quitté ce monde. Sans pour autant quitter ses amis.
Son esprit plus libre que jamais restant à demeure dans leurs mémoires, dans leurs coeurs.