Bertrix : Le Cellier du Baudet n’a pas fini d’évoluer
Sur le site des anciens abattoirs à la rue des Munos, Sylvain Poncelet et Céline Wenkin fourmillent de projets pour développer le site.
- Publié le 07-05-2020 à 06h00
:focal(507x341:517x331)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/VOKGBMAYIJDGROWDLSVQW2WUHE.jpg)
Même si, à cause de la crise du coronavirus, l’exploitation du Cellier du Baudet est actuellement en phase d’arrêt pour l’ouverture au public, le couple Poncelet-Wenkin reste actif.
La tâche actuelle? Élaborer ou poursuivre toute une série de projets basés sur des activités à caractère local et rural. Le tout dans un cadre qui fait la part belle aux activités artisanes et agro-touristiques.
Quand en 2017, Sylvain Poncelet et Céline Wenkin ont acheté les bâtiments et le domaine attenant, leur objectif était de donner à cet ensemble une vocation touristique, agricole et pédagogique. Depuis cette acquisition, ils ont multiplié les aménagements et activités pour revaloriser l’ensemble du site. De la promenade à dos d’ânes en passant par des plantations fruitières, un rucher, un jardin maraîcher ou encore récemment l’ouverture d’une cabane dans les arbres.
Mais leurs projets ne s’arrêtent pas en si bon chemin…
Cabanes perchées ou dortoir sur paille
Sylvain et Céline ont obtenu un permis pour construire huit cabanes perchées dans la forêt du domaine. À l'heure actuelle, une seule (La Cabane de Bon-Papa) est entièrement aménagée. Une seconde est en phase de réalisation à proximité avec une vue imprenable sur la vallée des Munos. «Pour le moment et au vu de la situation, c'est nous deux et nos trois enfants qui nous offrons le luxe d'occuper cette cabane. Nous avons l'impression des vacances à domicile», relève Sylvain Poncelet.
Quand la situation le permettra, cette cabane perchée pourra accueillir six personnes maximum.
Un autre hébergement un peu spécial est en projet: un dortoir sur paille. «Il s'agit d'un concept qui n'existe pas en Belgique et que nous avons découvert en Suisse, précise Sylvain Poncelet. Le concept? Un matelas «paillasse» dans un espace avec douche indépendante et une terrasse commune avec barbecue. Une terrasse qui donnera sur un parc avec les petits animaux de la ferme.»
Toujours dans cette vocation touristique, une table d’hôte présentera un assortiment de produits locaux et des paniers repas préparés au gré des saisons.
Un projet agricole et pédagogique
Dans le bâtiment proprement dit de l'ancien abattoir, d'une superficie de 700 m2, le projet est de mettre à la disposition d'agriculteurs ou artisans tels que boulangers ou bouchers la possibilité d'effectuer de la transformation. «Ce sera un outil collectif de travail, une sorte de Coworking agricole, précise Céline Wenkin. Cet espace pourrait centraliser une coopérative afin de mutualiser les coûts et charges de chacun et la possibilité de promouvoir leurs produits. Nous pourrions aussi imaginer un lieu d'affinage pour fromager, un pressoir à jus, une microbrasserie ou encore une confiturerie. Autant d'initiatives individuelles, collectives ou en réseau avec les groupements d'actions locales.»
Le Cellier du Baudet ambitionne d’installer un restaurant «incubateur». Une salle et des cuisines aménagées pour recevoir plusieurs restaurateurs invités pour valoriser les produits locaux.
Sur le site, le couple met aussi en évidence tout l’aspect pédagogique de l’initiative. La rencontre producteur-consommateur implique de mettre à disposition des moyens faciles d’apprentissage, de partage, de rencontre en un seul lieu. Cela se fera notamment avec l’implantation d’un espace potager-verger didactique.
À ce sujet, depuis avril, la Clef de Soie de Mauricette Carême de Launoy a investi ces lieux et y plante, sème ses graines pour faire émerger de la terre un espace aux couleurs et aux odeurs enivrantes.