«Étonnée» par l’approbation de la fusion ce jeudi, la minorité de Bertogne poursuit sa pétition
Même si l’approbation de la fusion est prévue pour jeudi, la minorité bertognarde continue sa pétition, qui a déjà récolté les 20 % nécessaires.
Publié le 28-06-2022 à 18h58 - Mis à jour le 28-06-2022 à 19h19
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Le 22juin, les collèges de Bertogne et Bastogne ont annoncé voter l’approbation de la fusion aux conseils communaux prévus simultanément ce jeudi à 20h.À Bertogne, c‘est d’ailleurs l’un des deux seuls points, avec la prise d’acte de la désignation d’un directeur général coordinateur et d’un directeur financier coordinateur pour le CPAS fusionné. Une annonce qui a surpris la minorité bertognarde alors que cette dernière avait annoncé le 16 juin relancer une pétition pour l’organisation d’une consultation populaire, « avec le bon formulaire » .
« Nous avons été étonnés, c’est sûr, reconnaît Louis Vaguet, du groupe « Avec Vous ». Car après être passé au parlement wallon le 14juin, j’ai envoyé un mail pour lancer la nouvelle pétition et quand j’ai sonné le vendredi, on m’a dit que le prochain conseil serait d’ici le 31juillet.Nous avons pensé avoir un peu de temps.Puis nous avons reçu une 1reconvocation pour un conseil communal ce mercredi (NDLR: à huis clos, pour la désignation d’un directeur général coordinateur et d’un directeur financier coordinateur pour la Commune fusionnée). Et nous avons reçu la seconde plus tard avec l’approbation de la fusion à l’ordre du jour. On s’est étonné de l’empressement, surtout sachant que la date butoir pour rentrer le dossier de fusion est le 31 octobre. Quand je lis que nous avons eu le temps, ça me fait sourire, nous n’avons eu que 4 mois et demi alors qu’eux ont largement eu le temps de se préparer depuis bien plus longtemps. »
«20% déjà atteints»
Cette approbation qui sera votée jeudi semblait plomber un peu la nouvelle pétition.M ais pas question pour la minorité bertognarde d’abandonner, « Nous voulons être droits dans nos bottes et faire en fonction de ce que les gens demandent » , souligne Louis Vaguet.
La pétition est donc toujours bien sur les rails. Et Louis Vaguet l’assure, elle « a déjà récolté les 20% nécessaires pour l’organisation d’une consultation populaire » .Mais « c’était impossible matériellement de la rentrer pour ce conseil communal car elle doit être introduite cinq jours avant. Et nous avons dû attendre la confirmation du collège pour mettre en route la récolte de signatures mardi, mercredi dernier. La majorité était consciente que c’était impossible d’obtenir toutes les signatures en si peu de temps. » La minorité, qui doit encore " décider si elle poursuit la récolte de signatures ou se contente des 20% demandés » , compte bien réclamer à nouveau l’organisation d’une consultation populaire au conseil communal. « Et nous retournerons à la Région wallonne si c’est nécessaire. Car même si la fusion est approuvée au niveau communal, c’est le gouvernement wallon qui décide au final ».
«Pourquoi avoir attendu?»
Le bourgmestre Jean-Marc Franco explique, lui, « que l’intention de fusion a été votée le 31 mars, puis que nous nous sommes attelés à remplir tous les documents utiles.Le travail étant terminé, c’est l’étape suivante. La date butoir est le 31 octobre, mais ce n’est pas pour ça qu’il faut attendre le dernier moment. » Le bourgmestre de Bastogne Benoît Lutgen ne dit pas autre chose, expliquant que la procédure a été respectée et que toutes les démarches nécessaires ont été effectuées: « C’est la suite logique après le principe de fusion. Puis l’Arrêté du gouvernement wallon sur le type d’inventaire à réaliser est sorti voilà 10jours, nous ne pouvions donc pas voter ce point avant, mais il n’y a aucune raison d’attendre. D’autant qu’il est parfois difficile d’atteindre le quorum nécessaire lors des conseils en été. » Et Benoît Lutgen de métaphoriser: « Les fiançailles ont été célébrées depuis plusieurs mois et le mariage va être fait.Ceux qui voulaient s’opposer pouvaient le faire bien avant. Difficile de comprendre pourquoi avoir attendu pour relancer cette pétition. » Tout en admettant, dans le chef de Jean-Marc Franco, que « s’il faut organiser une consultation populaire, nous le ferons » . Ce qui pourrait bien avoir lieu en septembre selon Philippe Courard.
Un vote dont le résultat serait, comme le prévoit le code de la démocratie locale, consultatif et donc facultatif dans la décision finale.