Fusion Bastogne-Bertogne: Louis Vaguet sera auditionné en juin
La pétition était à l’ordre du jour de la commission du Logement et des Pouvoirs Locaux, présidée par Philippe Courard, ce mardi, au Parlement wallon
Publié le 01-06-2022 à 06h00
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La commission du Logement et des Pouvoirs Locaux, présidée par Philippe Courard, s’est réunie, ce mardi, au Parlement wallon, avec parmi les points à l’ordre du jour la pétition lancée par la minorité de Bertogne pour réclamer une consultation populaire sur la fusion avec Bastogne. Le président a annoncé que 1458 signatures (et non 1621) ont été validées et que le primo-signataire, le conseiller Louis Vaguet, sera entendu le 14 juin. Il a ensuite donné la parole aux députés.
Benoît Dispas (Les Engagés) a suggéré que la commission entende aussi le collège communal de Bertogne. "Cette fusion, on n’est pas là pour la commenter ou l’apprécier , a-t-il indiqué. La Région wallonne encourage ce processus. Il faut respecter l’autonomie communale. La consultation populaire n’est pas obligatoire. Il y a d’autres mécanismes qui permettent l’implication des citoyens."
Reste que le député voit dans cette démarche de la minorité bertognarde l’occasion d’avoir une réflexion sur un processus qui suscite des questions. "Nous pourrions élargir la réflexion sans entrer dans des querelles locales et donner la possibilité au collège de Bertogne d’être entendu. Ainsi, nous aurions une vision globale."
"Ces deux communes ouvrent la voie au processus de fusion en Wallonie, a enchaîné Jean-Philippe Florent (Écolo). Si entendre les pétitionnaires permettra d’engager la réflexion, je me demande si l’audition du collège est prévue, j’ai des doutes. Il ne faudrait pas qu’il y ait un débat communal de Bertogne au Parlement wallon. Ce serait assez curieux."
De son côté, Éric Lomba (PS) a souligné que les parlementaires n’ont pas à juger du microcosme local, ni à se substituer à l’autorité de tutelle. Il a rappelé que la pétition avait été refusée par le ministre de tutelle en raison d’un problème de forme. Les pétitionnaires peuvent s’ils le souhaitent, recommencer la procédure et rentrer une pétition en bonne et due forme. " Il ne faut pas donner à penser qu’ils pourraient avoir ici l’aval de leur démarche. On n’est pas là pour leur donner raison ou tort " , a-t-il prévenu.
Le député Yves Evrard (MR) a rappelé que d’une manière générale, une pétition est le signe d’une frustration. Elle est signée par des personnes qui se sentent lésées et ont le sentiment de ne pas être entendues. "Quand on voit le nombre de signatures, on doit essayer, avec le recul nécessaire, de voir comment y répondre pour qu’une partie importante de la population ne soit pas lésée ou prise en otage. L’objectif du décret n’est pas d’arriver à des situations où l’on clive ainsi des populations. "
Selon le Chestrolais accepter l’audition du collège de Bertogne serait la porte ouverte à des dérives. "Cette réflexion pourrait amener à faire évoluer l’arsenal législatif mais, pour ce dossier, cela risque d’être très court avec comme échéance le mois d’octobre" , a-t-il complété.
Philippe Courard a mis un terme aux échanges en indiquant que seul Louis Vaguet sera entendu le 14 juin et qu’au terme du débat, les députés tireront ensemble les conclusions.