Le bourgmestre Benoît Lutgen au conseil communal de Bastogne: Non, les finances communales ne sont pas dans le rouge"
Le conseiller Michel Staes avait pointé des soucis financiers au niveau de la commune de Bastogne. Le bourgmestre Lutgen lui a répondu.
Publié le 26-05-2023 à 12h27 - Mis à jour le 26-05-2023 à 12h28
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"Non, les finances communales ne sont pas dans le rouge".
Le bourgmestre de Bastogne a profité du conseil communal et d’un point sur le compte pour répondre à des allégations du chef de file de la minorité Michel Staes.
"C’est un vent qui souffle avec le populisme, lance Benoît Lutgen. Même si on est dans l’opposition, on ne peut pas dire n’importe quoi. Le fait d’être sous CRAC n’a rien à voir avec l’équilibre financier. Cela date d’il y a plus de vingt ans quand il a fallu refinancer les hôpitaux, ce que personne n’a jamais remis en cause. Depuis dix ans, la commune propose des bonus à l’exercice propre et un global qui s’élève actuellement à 2,7 millions. Et ce sans toucher les taxes et en diminuant à deux reprises la taxe additionnelle au précompte immobilier (de 2950 à 2850). Et elle diminuera encore de 50 points lors de la fusion. Ici, ce sont des chiffres, du factuel. C’est une insulte, une injure envers tous ceux qui contribuent à faire le nécessaire pour que la situation soit bonne. Heureusement que ce genre d’intervention ne refroidit pas les investisseurs sur le territoire de Bastogne."
Et l’échevin des Finances Bertrand Moinet de confirmer: "Et il ne faut pas oublier les fonds de réserves et les provisions. Il y a dix ans, ces fonds en étaient à la moitié de ce qu’ils sont".
Sur les bancs de la minorité, Ludovic Moinet édulcore les propos de son chef de file, tout en signalant un libre arbitre dans le groupe.
"On prend bonne note de la diminution annoncée du précompte. Il faut quand même pointer une hausse des frais énergétiques de 70% depuis 2021. Et cela a bien été anticipé avec les modifications budgétaires. Nous remarquons aussi une réalisation des investissements à raison de 55%. Un manque d’investissement pourrait avoir des conséquences. Il faut améliorer le bâti, mais aussi les voiries communales. C’est souvent les petits indépendants qui en pâtissent. On semble qu’il soit difficile qu’on soit sur de bons rails, mais soyons quand même sur de bonnes routes."
"Un océan te sépare de ton chef de groupe"
Benoît Lutgen reprend la main: "Il y a un océan qui te sépare de ton chef de groupe. Tu as raison dans ton analyse. Il y a un travail en profondeur qui va être réalisé concernant les voiries et notamment dans les villages. Et ce de manière récurrente. Pour l’engagement des investissements, on sait qu’on doit introduire des dossiers de subsidiations et ce n’est pas dans la même année que l’on peut les réaliser".
Jessica Mayon participe également au débat. "J’ai reçu de nombreuses réponses en commission, lance-t-elle. Je reste toutefois dans l’attente de nouveaux projets. J’avais demandé une baisse du précompte et je me réjouis d’avoir été entendue."
