Bastogne: l’éleveuse de chats Maine Coon prend un mois de prison avec sursis
La Bastognarde, éleveuse de chats maine coon, écope d’un mois de prison avec sursis. Elle n’a pas livré plusieurs chatons pourtant payés, parfois plus de 1 000 €, par des clientes.
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Publié le 09-05-2023 à 16h43 - Mis à jour le 11-05-2023 à 16h02
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Elle leur promettait de magnifiques chatons maine coon. Les clientes versaient des acomptes, puis de nouvelles sommes d’argent… Les mois passaient, sans que certaines ne reçoivent jamais le chaton commandé. Cette race, à poils mi-longs, est fort recherchée. À 1 250 € le chaton, l’animal n’est pas à la portée de toutes les bourses.
Après avoir versé 850 €, 1 250 € et parfois même 2 000 €, lassées des excuses et rendez-vous annulés de l’éleveuse bastognarde, plusieurs clientes ont fini par déposer plainte. Elles seront huit à effectuer la démarche, ayant au total versé 6 550 € sans jamais recevoir de chaton.
Mardi matin, la Bastognarde, qui depuis lors n’élève plus de chats, a écopé d’un mois de prison avec sursis et 6 400 € d’amende, dont 4 800 € avec sursis. Elle avait sollicité une suspension simple du prononcé. Une mesure que la juge Françoise Hertay n’a pas estimée adéquate au vu du nombre de victimes et de la multiplicité des faits.
Un mois de prison, c’est ce qu’avait requis le parquet.
Des manœuvres frauduleuses
Le mois dernier, la prévenue avait réponse à tout. Si elle n’a pas remboursé des clientes, c’est parce qu’elles se sont rétractées en dehors du délai légal, expliquait-elle.
Faire traîner les choses, promettre le même chaton à plusieurs clientes… "il s’agit de manœuvres frauduleuses qui lui ont permis de recevoir des sommes assez importantes ", est-il stipulé dans le jugement.
"Madame a honoré toutes les demandes d’adoption. Celles qui n’ont pas été honorées, c’est suite au changement de position des clients, avançait son avocate Me Émilie Déom. Les gens veulent tout, tout de suite. Ils ne sont plus patients. Madame postulait un délai d’attente à un an. Elle ne faisait pas un élevage intensif, elle ne surexploitait pas ses chats."
Ce qui n’est pas l’avis de la présidente de l’association féline belge qui avait radié l’éleveuse. D’après elle, la Bastognarde ne respectait pas le règlement portant sur le nombre de portées par chatte, qui est de trois en 24 mois.
Ajoutons que la prévenue devra rembourser les deux clientes qui se sont portées partie civile. Elle devra aussi leur verser 200 € de dommage moral et plus de 400 € de frais kilométriques.
L'éleveuse compte interjeter appel de ce jugement.