Bastogne: un conducteur pris avec plusieurs kilos de drogue dans son coffre
Une mule récidiviste effectuait des allers-retours entre Nancy et Rotterdam. Addict à la cocaïne et à l’alcool, il veut éviter la prison.
Publié le 03-05-2023 à 06h00
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En excès de vitesse, le 10 décembre dernier, un Français s’est fait arrêter sur l’autoroute E425 du côté de Bastogne. Les policiers ont découvert une cache dans son coffre, contenant six kilos en cinq blocs d’héroïne coupée et un bloc de 1,25 kg de cocaïne. Et c’est privé de liberté qu’il a comparu devant le tribunal correctionnel d’Arlon.
"J’avais perdu mon emploi de soudeur et je n’avais plus d’argent, explique-t-il devant le tribunal. Comme je suis consommateur de cocaïne, j’ai accumulé des dettes auprès de mon fournisseur. Il m’a proposé de faire des allers-retours entre Nancy et Rotterdam. À Rotterdam, je devais me garer à un endroit qui m’était communiqué au dernier moment. Le coffre était chargé sans que je sorte de la voiture. Je ne savais pas ce que je transportais, même si je me doutais bien que c’était de la drogue."
18 mois de prison requis
Après un premier déplacement en convoi, le prévenu avoue s’être rendu deux autres fois dans le port hollandais. Il recevait chaque fois 1 000 € par déplacement, mais regrette n’avoir rien reçu la fois où il a été arrêté.
Me Catherine Munaut, pour sa défense, a demandé la clémence pour un homme de 33 ans qui se drogue depuis qu’il a 15 ans.
"Il a essayé pour voir ce que cela faisait et ça lui a plu autant que l’alcool dont il abusait. Il a subi sa première cure de désintoxication à 20 ans.", explique-t-elle. L’avocate est revenue sur ses huit antécédents judiciaires français, majoritairement pour des affaires de stupéfiants : "Il a subi des condamnations à de l’emprisonnement, mais n’avait jamais mis les pieds en prison avant son interception de décembre. Au moment où le jugement sera rendu, il aura fait cinq mois de prison." Elle a demandé au tribunal de lui accorder un sursis pour ce qui dépasse la détention préventive.
La représentante du ministère public, la substitute du procureur du roi Céline Monnaie, a requis dix-huit mois de prison, 8 000 € d’amende et 2 000 € de confiscation par équivalence.
Ayant le dernier mot, le prévenu s’est dit prêt à accepter n’importe quelle peine. "Mais je ne veux plus jamais aller en prison", a-t-il ajouté.
Le jugement sera rendu le 25 mai.