Sophie Strepenne: "Le foot féminin doit être mis en valeur dès le plus jeune âge"
Sophie Strepenne, double soulier d’or, fait le point sur le football féminin. Joueuse, coach de jeunes et de la sélection provinciale, elle multiplie les fonctions.
Publié le 08-03-2023 à 14h14
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Ce 8 mars est la journée des droits de la femme. L’occasion de faire le point avec Sophie Strepenne, la joueuse de Sibret très impliquée dans le football féminin. En effet, elle dirige deux équipes de filles (W9-w12) à Sibret, donne des séances à des filles chaque semaine et s’occupe aussi des sélections provinciales (U10 à U14).
Sophie Strépenne, comment se passe la rééducation après votre opération des croisés en décembre ?
Tout se déroule comme prévu, je vais reprendre la course fin mars. Je fais énormément de kiné, trois à quatre fois par semaine. Nous sommes dans les temps. Mais je ne jouerai évidemment plus cette saison. Je me suis occasionné cette blessure début octobre avant d’être opéré en décembre à Seraing. C’est ma première grosse blessure, mais je suis bien déterminé à être en forme pour la prochaine saison.
Que vous débuterez à Sibret toujours ?
Oui, je ne me voyais pas quitter le club après une saison pareille. J’ai eu quelques touches, à Loyers, ou en D1 au Grand-Duché, mais je veux voir si je récupère normalement. Et puis, il y un projet pour une série ACFF avec les équipes francophones uniquement, les actuelles, et les montants des cinq provinces, qui se met en place. Cela pourrait donner un bel objectif à Sibret, celui de jouer la tête. Les joueuses semblent très motivées à l’idée de cette nouvelle compétition.
À Sibret ou ailleurs, les clubs ont parfois du mal à trouver assez de joueuses, pourquoi ?
Sibret, c’est une question de niveau. Nous avons du mal à recruter des filles qui peuvent évoluer à ce niveau. Nous avons débuté avec un noyau étriqué et nous avons eu quelques joueuses blessées. D’une manière générale, je ne peux pas me prononcer. Mais la province a du retard en football féminin.
Mais vous travaillez aussi à le combler ?
Oui, il faut travailler à la base. À Sibret, j’ai décidé de m’occuper de deux équipes de filles (W9 et W12), pour l’avenir du club. Plus elles débutent jeunes, mieux elles auront les armes pour jouer au plus haut niveau. Il y une volonté dans la province, mais le retard est grand. Avec les sélections provinciales, les séances Foot4Girls, on essaie d’augmenter le niveau. Il y a la spécificité de la province avec les conditions démographiques. On doit tous faire mieux.
Vous avez déjà le brevet C, comptez-vous poursuivre des cours ?
Oui, je veux passer le brevet B puis on verra pour la suite. Mais dès septembre, si tout est réuni, je pourrai entamer le cursus du brevet B. Pourquoi ? Car j’ai envie de me former et qui sait si je peux entrainer un jour à un bon niveau, ce sera intéressant. J’ai déjà eu l’occasion à Sibret, mais je n’ai que 22 ans.