L’un des agresseurs du Bastognard Mathis Pondant écope de trois ans avec sursis

Le jeune étudiant bastognard, alors âgé de 18 ans, avait été tabassé à deux reprises puis son corps a été percuté par une voiture dans le quartier du Carré à Liège en 2016.

Durant la nuit du 8 septembre, Mathis était dans le quartier festif avec un ami. Une première scène a opposé les deux jeunes à un autre groupe. Mathis et son ami ont été agressés. Les deux groupes ont été mis à la porte de l’établissement.

Inanimé, il a été percuté par une voiture

Un des jeunes qui a agressé Mathis a été blessé à la main en lui portant des coups. Le groupe s’est rendu à l’hôpital avant de revenir sur place. Ces derniers ont ensuite constaté que le Bastognard et son ami se trouvaient toujours sur les lieux. Ces jeunes ont alors appelé des renforts pour mener une expédition punitive. Quatre jeunes ont agressé le Bastognard tandis que deux autres s’en sont pris à son ami. Mathis a été une nouvelle fois frappé. Il a perdu connaissance en plein milieu d’un des boulevards les plus fréquentés de Liège tandis que les auteurs prenaient la fuite. Une première voiture a réussi à éviter le corps inanimé du jeune homme, mais pas la seconde.

Le conducteur, un passager et deux jeunes filles qui se trouvaient dans la voiture ont ensuite pris la fuite à pied. Le conducteur ne possédait pas le permis, son véhicule n’était pas en ordre de contrôle technique et il a admis qu’il avait bu de la vodka avant de prendre le volant.

« Je n’ai pas voulu toutes les conséquences »

Le seul prévenu qui a fait appel appartenait au premier groupe qui a porté des coups au Bastognard. "Je me suis retiré parce que j’avais peur de prendre des coups, a-t-il déclaré devant les magistrats de la cour d’appel. Je n’ai pas voulu toutes les conséquences qui sont arrivées à la victime. Je ne voudrais pas que l’on pense que je ne suis pas touché par ce qui lui arrive. Je me permets de dire que j’ai eu écho de ses problèmes et cela m’a tracassé. Je prends conscience du drame provoqué envers la victime."

Les magistrats ont estimé qu’il était en partie responsable du drame qui est survenu. Il a été condamné au pénal à trois ans de prison avec sursis pour ce qui excède la durée de la détention préventive. Au civil, il devra en outre payer un total de plus de 3 700 euros aux parties civiles.

Rappelons qu’en première instance, il avait été condamné à 42 mois de prison avec sursis. Tout comme les autres agresseurs. Le conducteur avait lui écopé de peines de travail de 150 et 70 heures et d’une déchéance du permis de conduire avec sursis.