"On est bien plus que des vendeurs de boîtes"
Le Bastognard Nicolas Echement est depuis peu le secrétaire général francophone de l’association des pharmaciens belges. Actualité et avenir de la profession.
Publié le 10-01-2022 à 06h00
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Depuis le début de la pandémie, si le monde médical est mis sous pression à travers les médecins, les infirmiers, un autre secteur est aussi sur le pont avec une importance qui grandit: les pharmaciens.
Dans notre province, ce sont 96 officines (dont 70 indépendants) qui sont au service des patients. Au secrétariat général francophone de l’association pharmaceutique belge (la fédération nationale des pharmaciens d’officine indépendants), on retrouve depuis peu Nicolas Echement, un pharmacien liégeois installé à Bastogne depuis une quinzaine d’années avec son épouse.
"Visiblement, j'ai la fibre pour la défense des professionnels de mon métier, explique-t-il. De fil en aiguille, je suis devenu président provincial en 2015, puis je me suis présenté au niveau régional et finalement francophone. "Je me suis présenté au secrétariat général pour proposer des voies pour l'avenir, soutenir la profession lors des rencontres avec les ministres."
Le pharmacien peut notamment s’appuyer sur des collègues provinciaux qui ne manquent pas de dynamisme.
Un engagement particulier dans la province
"La spécificité de la province, outre la spécificité des habitants (rires), c’est l’engagement des confrères, comme ils ont pu le montrer avec la campagne Chronilux avec la possibilité de faire des tests du diabète en officine. C’est la preuve qu’on peut proposer des choses aux patients, en collaboration avec les médecins."
Les pharmaciens, et surtout les patients, doivent aussi composer avec la spécificité de la grandeur du territoire. "On ne sait rien faire face aux distances; le Luxembourg est ainsi fait."
«On ne vole pas des patients aux médecins»
Depuis quelques semaines, les pharmaciens sont également sollicités pour des tests Covid. "Nous avons de nombreuses demandes pour des tests pour les personnes de retour de voyage, pour les asymptomatiques. poursuit le secrétaire général. Toutefois, il n'est pas question d'être mis en porte-à-faux avec les médecins. Seul un syndicat brasse de l'air mais, dans la province, on est vraiment là pour les soulager; cela les libère des PCR et leur donne du temps pour autre chose. On est là pour travailler ensemble pour le bien de la population. Non, on ne leur "vole" pas des patients, mais on permet un scanning supérieur."
Une expertise au service des patients
Les défis pour les pharmacies restent grands pour les prochaines années. "Nous devons aussi être présents sur le net, non seulement pour proposer les médicaments, mais aussi pour donner des conseils, explique encore M. Echement. C'est une manière de communiquer qui sera importante. Donner des conseils, c'est l'objectif premier. Nous ne sommes pas que des vendeurs de boîtes, mais nous avons une expertise en médicaments à proposer. Et on doit aussi pouvoir répondre à des questions de santé."