Mathieu Billa, directeur du Bastogne War Museum : « Cela montre que nous avons une renommée internationale »
Le directeur du Bastogne War Museum Mathieu Billa fait le bilan de cette rencontre et le point sur le week-end de la Foire aux Noix.
Publié le 14-12-2021 à 06h00
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Mathieu Billa, vous êtes le directeur du Bastogne War Museum. Comment cette proposition de collaboration avec la République tchèque est-elle née?
En mai, l’ambassadeur tchèque en Belgique nous a contactés pour nous rencontrer, en parlant d’un projet commun. Nous les avons rencontrés, le contact est bien passé et il nous a fait part du projet de l’exposition. Nous trouvions que cela faisait sens avec la présidence du Conseil de l’Union européenne par la République tchèque. Et nous avons été invités à aller à Prague pour se rendre sur des lieux historiques et voir l’exposition en question.
Quel bilan tirez-vous de ce voyage?
Globalement positif. Déjà dans le sens où être approché par un ambassadeur d’un autre pays sur un projet concernant la Seconde Guerre mondiale, cela démontre qu’au niveau international, le Bastogne War Museum a acquis une certaine renommée en la matière. Puis c’est intéressant de voir comment d’autres travaillent, voir les standards là-bas et se comparer. Enfin, c’était constructif pour voir quel type de collaboration est possible avec d’autres sites de mémoire et musées. Les contacts étaient bons et fructueux.
Devrait-on voir l’exposition sur l’opération Anthropoid au Bastogne War Museum?
Il y a des chances que ça se fasse, mais ce n’est pas encore acquis à 100%. Il faut vérifier certains aspects et régler certains détails. Si elle vient, ce sera à partir du second semestre de 2022, année de la présidence tchèque et du 80e anniversaire de cette opération.
Cette exposition, est-ce la seule collaboration qui pourrait ressortir de ce voyage tchèque?
Non, potentiellement, nous pouvons imaginer d’autres collaborations. Car Bastogne a des points communs avec la ville de Pilsen, qui a été la dernière grande ville libérée par les Alliés et le général Patton. On connaît très bien la bataille des Ardennes, mais bien moins ce qu’il s’est passé après. Alors que 120 Américains sont encore morts en avril et mai 45 en Tchécoslovaquie. Cette histoire commune que l’on partage avec Pilsen pourrait donner lieu à d’autres échanges. Nous avons en tout cas reçu une invitation pour participer aux prochaines commémorations organisées dans leur ville. Nous en avons vu quelques images et cela semble impressionnant.