Les formations de l'Hennalux revues à Bastogne en 2022
Après la fermeture de certaines options de régendat, l’aile bastognarde d’Hénallux révisera son offre pour septembre 2022.
Publié le 08-09-2021 à 06h00
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Depuis quelques années, la section pédagogique de l’Hénallux installée à Bastogne ne connaît pas un grand nombre d’élèves dans les formations de régent. La direction de la haute école a déjà retiré quelques orientations du programme et d’autres seraient également dans le collimateur pour des raisons budgétaires.
De quoi faire craindre un départ de tous les régendats de Bastogne et donc de telles études dans le réseau catholique de la province de Luxembourg? Une règle tacite avait permis d’assurer la singularité de cette situation à Bastogne, mais certains craignent que les fermetures de formations se poursuivent.
Le nouveau directeur-président Benoît Dujardin veut rassurer sur la présence de la pédagogie à Bastogne, tout en gardant des points d'interrogation. «Nous attendions depuis de nombreuses années le décret sur la réforme initiale des enseignants qui était inscrite dans le pacte pour un enseignement d'excellence. Un accord a été trouvé jeudi passé au parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles en ce qui concerne la réforme des formations des enseignants, de la maternelle en passant par le secondaire. Ce décret est en cours de finalisation. On pointe notamment la création de nouvelles sections avec des appariements (regrouper par paire), on va donc associer des branches au niveau du régendat. Maintenant, nous allons pouvoir réfléchir aux formations pédagogiques proposées dans nos deux écoles à Namur et Bastogne. C'est une réflexion plus globale que nous réalisons dans un consortium avec les universités de Louvain et Namur. L'Hénallux n'est donc plus le seul opérateur dans la réflexion dans la répartition des unités d'enseignement.»
«Nos étudiants restent à Bastogne»
La bonne nouvelle pour les étudiants luxembourgeois, «c'est que les étudiants restent à Bastogne, confirme Benoît Dujardin. On doit faire les choix d'appariement. Pour ce faire, il faut donc voir ce qui pourrait intéresser notre public dans la région. Il n'a donc pas du tout été décidé de fermer, mais on ne sait pas encore l'offre qui sera faite.»
L'aile pédagogique bastognarde pourrait-elle craindre d'être mise sur l'autel de la rentabilité? Le directeur est nuancé. «Le financier, c'est un critère, c'est sûr, mais ce n'est pas le seul. Je suis persuadé que des formations qui sont moins attractives pour l'instant peuvent trouver leur public dans le futur. Il faut donc aussi mettre ce point dans la balance. La haute école peut aussi compter sur un pouvoir de solidarité entre les différentes filières.»
La décision concernant les formations proposées ne devra pas tarder car la réforme devrait entrer en fonction dès la rentrée 2022. «On aurait espéré avoir une année académique pour y travailler, mais la volonté serait d'avancer plus vite», conclut-il.