Emeric Heneffe: «Je veux être traité comme les autres»
Emeric Heneffe, l’ancien coach des Nuts, est de retour à Bastogne, comme meneur de jeu. Ce sera à lui de faire la part des choses.
Publié le 13-03-2021 à 06h00
Emeric Heneffe, vous revoilà donc à Bastogne comme joueur. Plutôt étonnant, non?
Ce n’était pas prévu. Mais après deux saisons en P2, j’avais envie de rejouer plus sérieusement, à un niveau plus élevé. Avec le Covid et l’arrêt des championnats, c’était tout ou rien. Soit j’arrêtais tout, mais je me suis dit que ce n’était pas possible. Soit, je rejouais à un meilleur niveau.
Vous restez, par ailleurs, coach de l’équipe U17 filles de Rulles?
Tout à fait. Au début, je me suis dit que ce ne serait pas facile de combiner les deux, en termes de déplacement et d’organisation pour les entraînements. Mais je pense qu’il n’y aura aucun conflit, ni pour les matchs. Si je ne le fais pas, je risque de le regretter.
Vous retrouvez une bonne partie de l’équipe que vous avez laissée voici un an. On ne parlera même pas d’intégration dans le groupe…
Oui. Je n’aurais pas été jouer en régionale n’importe où. Là, je sais que je vais retrouver des copains et qu’on va passer de bons moments. C’est clair que je les connais tous très bien.
Ce rôle de meneur de jeu va être particulier pour vous, avec ce groupe-là et un autre coach aux commandes de l’équipe?
Ils vont voir de nouvelles choses et moi aussi. J’ai toujours envie de travailler avec des gens que je ne connais pas, pour apprendre d’autres choses. J’ai une bonne connaissance du basket et je serai le relais de Logan (Draux) sur le terrain.
Sur ce coup-là, le Covid m’aide, puisque personne n’a touché une balle depuis un an.
Qu’attendez-vous de votre relation avec le coach Logan Draux?
J’attends qu’il me considère comme n’importe lequel de ses joueurs. Et pas comme un copain et surtout pas comme l’ancien coach de l’équipe qui prenait les décisions à l’époque. Je veux être traité comme les autres. Je n’arrive pas en tant que coach. Pas du tout. J’ai été très clair là-dessus.
Ce ne sera pas difficile pour vous d’éviter des réflexes de coach ou d’assistant-coach?
Je ne pense pas. Dans le jeu, cela pourrait se ressentir, mais ce n’est pas grave. Sinon, dans tous les vestiaires, iI y a souvent des réactions qui sortent à chaud. Les joueurs sont ainsi. En tout cas, je pense être capable de faire une grosse distinction entre mes rôles, de mettre une barrière entre mes deux rôles. Maintenant, on verra comment ça se passe en match, sous le coup de la frustration, par exemple. Il faudra que je fasse la part des choses.
Après deux saisons en P2, vous êtes prêt à jouer en régionale?
Je ne m’inquiète pas de trop. Sur ce coup-là, le Covid m’aide, puisque personne ne joue depuis un an, personne n’a touché une balle. On ferait un concours à trois points maintenant, ce ne serait pas beau à voir… Au final, tout le monde sera un peu au même niveau lors de la reprise. Avant, je jouais avec eux et ça se passait très bien.
Je dois bosser physiquement, comme n’importe qui. Mais je me suis déjà mis au travail. Depuis janvier, je vais courir et je fais des petites séances de muscu. Et ça va, je ne suis pas à la ramasse. Je vais me faire un programme jusqu’à l’été. L’objectif, c’est d’être prêt pour le mois d’août.