Axel De Lie attend depuis des années de pouvoir rouler avec son frère Arnaud
Axel De Lie entame sa 8e saison consécutive au Chevigny. En espérant courir davantage qu’une fois par mois comme en 2020 et surtout aux côtés de son frère…
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Publié le 03-02-2021 à 06h00
Axel De Lie, après une année 2020 presque blanche finalement, préparez-vous activement cette troisième et dernière année chez les espoirs?
Je ne m’entraîne pas autant que mon frère. Je crois qu’Arnaud totalise plus de 2 200 km; moi, j’en suis à 1340, mais mon cadet a bénéficié d’une semaine de stage en Espagne. Il y a parcouru 750 km.
De toute manière, notre situation est différente. Désormais, je travaille à temps plein. Cela me laisse moins de temps pour le vélo, même si mes horaires me laissent tout de même pas mal de liberté.
L’an dernier, en raison de la crise sanitaire, on vous a très peu vu en course. Par contre, vous êtes revenu aux amours paternelles, au VTT, avec réussite d’ailleurs?
J’espère ne plus vivre une année pareille. Je m’étais bien entraîné durant tout l’hiver, mais après une entrée des plus encourageantes à Villers-le-Temple (23e), les courses ont été annulées durant des mois. Je suis revenu au VTT parce que j’avais envie de compétition. Ma 6e place au championnat de Belgique de marathon à La Roche m’a incité à poursuivre. Mais il est vrai qu’une dizaine de courses à peine sur route, c’est désolant…
Qu’attendez-vous dès lors de 2021?
Avant tout, retrouver l’ambiance des courses, bien sûr. 2021, j’y pense depuis longtemps. Ce sera en effet la première et très certainement l’unique saison où je vais courir dans la même catégorie que mon cadet. J’attends ces moments depuis des années.
En 2022, j’aurai le statut d’amateur, qui me fermera beaucoup de portes. Dès lors, je compte bien en profiter un maximum cette année.
Attention: loin de moi l’idée de me retrouver au départ de toutes les courses auxquelles il va participer. Nos objectifs sont différents. Mais si le calendrier n’est pas trop chamboulé, j’espère tout de même décrocher quelques sélections intéressantes. Par exemple, si Arnaud vient avec Lotto au Tour de Liège, au Tour de Namur ou à l’Arden Challenge, j’aimerais bien y être moi aussi.
Arnaud considère que j’ai progressé par rapport à l’an passé. Cela me stimule.
Vous avez une idée précise de votre programme?
Rien pour l’instant… Mais c’est normal. Le club est en hibernation forcée, hormis chez les plus jeunes. Cela fait des semaines que nous n’avons plus effectué de sortie groupée. Auparavant, on attendait impatiemment le week-end; on partait à douze ou quinze. Le stage en Espagne a été annulé. Tout le programme des courses de février est déjà passé à la trappe. Comme tout le monde, j’essaie de prendre patience, de me préparer au mieux… Arnaud considère même que j’ai progressé par rapport à l’an passé. Cela me stimule.
Comptez-vous poursuivre votre expérience en VTT?
Certainement. Avec Logan Guillaume, nous envisageons même de participer à des épreuves par étapes en duo sur de longues distances, style Cape Epic. Je ne nous vois pas partir en Afrique du Sud, mais il existe aussi quelques belles courses en France. En fait, tout dépendra de mon programme routier. S’il me faut effectuer 300 km pour une kermesse en Flandre, je choisirai sans aucun doute la course de VTT qui se déroule dans la région. J’apprécie cette discipline parce qu’à l’arrivée, on y décroche la place que l’on mérite. Sur la route, c’est différent: un coureur peut faire 99 km en tête sur les 100 que comporte la course, mais finir dans l’anonymat du peloton, voire derrière. Une course cycliste, c’est une loterie…
Tandis que vous entamez votre 8e saison consécutive au Chevigny, Arnaud est parti chez Lotto-Soudal, où il découvre une nouvelle catégorie. La transition entre les juniors et les espoirs est-elle compliquée?
(Rire). Pour Arnaud, je ne pense pas que ce sera compliqué… Certes, les distances sont plus longues, mais la différence principale réside dans le rythme imposé par les meilleurs. En fait, c’est celui que l’on connaît chez les professionnels. À certains moments, ils se mettent à appuyer sur le champignon et à imprimer une vitesse folle. Cela ne dure pas nécessairement longtemps, mais c’est suffisant pour assurer l’écrémage…