Des commémorations en toute simplicité pour dire «Nuts» au coronavirus
Les 76es commémorations de la bataille des Ardennes ont été touchées par la crise sanitaire. Mais le souvenir était quand même présent.
Publié le 14-12-2020 à 06h00
Pas de décoration en lien avec la Seconde Guerre mondiale, des rues quasiment vides, quatre personnes en habit de GI qui semblent perdues sur la place McAuliffe. Rien ne pouvait dire que c’était la Foire aux Noix marquant les commémorations de la bataille des Ardennes à Bastogne durant le week-end. On était bien loin de la foule qui s’était déplacée en masse lors du 75e anniversaire l’an dernier.
Pas les mêmes fastes non plus: pas de spectacle, pas de reconstitutions, pas d’amateurs de cette période.
Un bien triste week-end.
Vers 15 h 30, c’est généralement l’effervescence au pied du balcon de l’hôtel de ville. Là, pas une noix lancée par les autorités communales et les invités.
Avec l’ambassadeur étasunien
Malgré cette situation due bien sûr à la crise sanitaire, la commune de Bastogne n’a pas voulu faire l’impasse sur son devoir de mémoire. Après l’inauguration en hommage aux infirmières Renée Lemaire et Augusta Chiwy le vendredi soir, le bourgmestre Benoît Lutgen a accueilli l’ambassadeur des États-Unis Ronald Gidwitz, le secrétaire de l’ABMC William Matz et le secrétaire d’État Mathieu Michel pour la signature d’une convention pour le site du Mardasson (voir ci-contre). Les abords du char Sherman, un des symboles de Bastogne, semblaient bien vides également en début d’après-midi pour le traditionnel dépôt de fleurs. Heureusement, la garde d’honneur américaine donnait une solennité à cette cérémonie.
Un passage au monument Patton et puis c’est tout.
On croisera bien encore l’un ou l’autre collectionneurs perdus dans la ville durant le week-end, mais le message avait finalement été compris par la majorité.
Au final, les commémorations se sont quand même déroulées pour confirmer le lien fort entre la ville de Bastogne et le peuple américain.
Mais tous les collectionneurs et amateurs de cette période de l’histoire attendent sans conteste une commémoration plus traditionnelle.