Avec son nouveau restaurant à Marvie, Evelyne joue la carte du terroir à 100 %
Depuis le début de l’été, Evelyne Annet a ouvert l’Étable d’Evelyne à Marvie (Bastogne). Elle ne travaille que des produits de terroir.
Publié le 19-08-2020 à 06h00
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Elle arbore un large sourire, Evelyne Annet, en ouvrant la porte de son restaurant L’Étable d’Evelyne, à Marvie (Bastogne). Depuis sept semaines, les 18 places disponibles dans son établissement font le plein.
Mais rien ne prédestinait la jeune restauratrice à embrasser cette carrière. «Nous avons une ferme artisanale depuis cinq générations et je devais reprendre celle-ci, explique-t-elle. Mes parents sont éleveurs de blanc-bleu. J'avais d'ailleurs réalisé un graduat en agronomie. Toutefois, au vu de la situation actuelle du secteur, j'ai fait marche arrière. J'ai, par ailleurs, toujours travaillé dans l'horéca et j'ai voulu lancer mon projet personnel. Mes parents étaient réticents au départ. J'ai commencé par ouvrir un gîte et cela fonctionne bien. J'ai voulu prolonger avec mon idée de restaurant. Et voilà donc l'Etable d'Evelyne.»
Du vin au coca en passant par la viande, que du belge
La restauratrice a voulu un concept qui est tendance en s'appuyant uniquement sur des produits locaux tant au niveau de la décoration que dans l'assiette. Et même l'assiette. «Mon voisin s'est chargé de plafonnage des murs», poursuit Evelyne Annet. Un menuisier de la région s'est chargé des tables. Les photos au mur sont l'œuvre de Jean-Pierre Ruelle. Et, à la carte, tout vient de la région ou au moins de Belgique. «C'est du 100% terroir, explique-t-elle encore. Comme fille d'agriculteur, je trouvais cela tout à fait logique. J'éprouve vraiment beaucoup de plaisir à me rendre chez mon maraîcher à Bastogne, que le pain arrive de la boulangerie du village, que la viande, du blanc-bleu bien sûr, soit travaillée à Vaux-sur-Sûre. Le café vient d'un torréfacteur de Bertogne.»
C'est la même démarche pour les autres boissons. «Le vin vient des vignes belges. Pour le blanc, c'est facile. Au niveau du rouge, il a fallu faire une sélection, mais cela surprend souvent les clients. Les softs sont aussi belges. Oui, on a du cola belge. On a vraiment tout ce dont on a besoin dans notre région. C'est sans doute un peu plus cher, mais je pense que les gens apprécient surtout la qualité.»
Le travail avec des produits locaux motive la restauratrice à devenir créative. «Je vais changer la carte toutes les huit semaines, comme on va travailler avec des légumes de saison. Et si je découvre un nouveau producteur qui propose de la qualité, je le mets à la carte.»
Evelyne Annet est vraiment heureuse de ses débuts dans le métier: «Je suis très contente des retours des clients. Le projet est que je réalise un maximum de choses moi-même, mais que je sois également présente en salle. Je privilégie le relationnel. Certains sont déjà venus plusieurs fois et j'ai une clientèle essentiellement de la région, cela facilite le lien.»
Et la jeune entrepreneuse a encore des idées plein la tête. «Je fais parfois peur à mes parents», conclut-elle avec le sourire.