Benoît Lutgen n’espérait pas un tel score et souhaite que son frère «trouve le bonheur»
Au lendemain de sa large victoire, Benoît Lutgen exulte. Il ne s’attendait clairement pas à un tel plébiscite.
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Publié le 16-10-2018 à 08h24
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Benoît Lutgen, vous attendiez-vous à une si large victoire (64%, soit 17 des 25 sièges)?
Non, c’est assez inespéré. Je n’avais pas fait de pronostic précis, mais je n’espérais pas un tel score, que ce soit personnellement ou pour la liste.
Vous progressez de quelque 400 voix personnelles, une surprise aussi?
Quand j’avais vu mon score en 2012, je m’étais dit que ce n’était plus possible de progresser. Je dois dire un immense merci à tous ceux qui accordent leur confiance, en moi et en tout le groupe. Avoir une majorité forte comme la nôtre va permettre d’avancer plus rapidement, de convaincre plus facilement nos interlocuteurs et d’avoir plus de certitudes.
Ce succès est-il plus beau qu’en 2012, où il était clairement annoncé?
C’est fort différent. Après coup, on dit que c’était une évidence voilà six ans, mais nous venions de l’opposition et nous étions passés de 7 à 17 sièges, ce qui était une large majorité inespérée. Ici, vu la configuration avec toutes les formations politiques contre nous, c’était assez inédit. M. Maingain, M. Magnette et Mme Khattabi ont apporté leur soutien aux Citoyens positifs, c’était des paillettes et des cotillons sortis tous les jours. Mais les Bastognards ont voté en fonction de l’intérêt général et non des ordres donnés par M. Piedbœuf, M. Courard, Mme Thibault ou M. Martin.
Voir autant de soutiens se dresser contre vous, cela vous a-t-il touché?
Non, je ne leur en veux pas et je n’ai pas à le faire, c’était dans leur logique. Mais il y avait pour moi une incohérence entre le mouvement citoyen présenté puis la mise en avant des quatre formations politiques. Je pense qu’ils ont été punis pour ça. Les Bastognards n’aiment pas qu’on leur dise, depuis Bruxelles, Charleroi ou Tintigny ce qu’ils doivent faire.
Votre avenir à vous se situe-t-il toujours à la présidence du cdH? N’envisagez-vous pas de profiter de ce succès pour prendre du recul à ce niveau?
Chaque jour a sa réalité. Et la réalité actuelle est que mon mandat de président dure encore un an. Mais je préfère parler uniquement de Bastogne aujourd’hui.
Au niveau de votre collège, est-il déjà formé? Faut-il s’attendre à du changement?
On va d’abord traduire notre programme dans la déclaration de politique communale et puis on discutera des échevins et de leur adjoint, comme lors de la précédente législature. Je n’en dirai pas plus pour le moment.
Malgré tout, on peut s’imaginer Coralie Bonnet, auteur d’une belle progression et du 3e score, devenir échevine. Un mot sur son score?
Ce que je retiens surtout, c’est que les 25 candidats font tous plus de 1 000 voix. Cela ne se trouve nulle part ailleurs et ça veut dire que tout le monde s’est soutenu, a formé un vrai groupe, avec un esprit positif. C’est, pour moi, plus remarquable que de sortir un seul score.
On ne peut pas éviter de discuter de la déclaration de votre frère, qui a sous-entendu vouloir partir de Bastogne… Allez-vous en discuter avec lui?
Je dirais simplement que j’espère que Jean-Pierre trouvera le bonheur, c’est tout ce que je lui souhaite. Je ne ferai pas plus de commentaires par rapport à tout cela.