Un bureau de vote dans la maison de repos
C’est une première, le home de Sans-Souci accueillera un bureau de vote le 14 octobre. Le président du CPAS nous en dit plus.
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- Publié le 06-10-2018 à 06h00
À Bastogne, tous les habitants de la ville ont l'habitude de tous voter dans les locaux de l'école technique. Mais ça, c'était avant. Avant ce 14 octobre et la création d'un nouveau bureau de vote dans un lieu spécial: la maison de repos de Sans-souci, qui jouxte l'hôpital Sainte-Thérèse. La Région wallonne a retenu le projet de Bastogne. C'est dans ces lieux, au -1 de la nouvelle aile inaugurée en juin, que prendront place isoloirs, boîtes fermées et autres assesseurs dimanche prochain. «C'est la première fois que cela se fait à cet endroit, confirme Jean-Michel Gaspart, président du CPAS, qui gère le home communal. Nous souhaitions que les résidents, qui sont désormais 106, puissent plus facilement se rendre aux bureaux de vote. Cela nous semble une forme de respect envers les personnes âgées.»
Les résidents du home ne seront évidemment pas les seuls à profiter de ce nouveau bureau d'un jour, les habitants des rues adjacentes devront également s'y rendre pour voter. Soit quelque 500 personnes environs. «Cela amène de l'animation et un côté intergénérationnel qui est toujours bon, on fait un peu d'une pierre deux coups», glisse le président du CPAS. De l'animation oui, mais cela ne risque-t-il pas aussi d'amener des perturbations dans ce lieu plutôt calme. «Non, car le bureau est un peu à l'écart du reste, il n'y a pas de souci à se faire de ce point de vue là, assure Jean-Michel Gaspart. Puis au niveau du personnel, nous avons renforcé l'équipe présente ce jour-là pour accompagner au mieux les résidents.» Des résidents qui sont préparés à cette fameuse journée: «Des éducateurs de rue font le tour pour expliquer et informer les résidents de la situation et de la façon dont se passent les votes pour ceux qui le désirent. Et ils seront encore là le 14 pour les accompagner si besoin.»
Récupération électorale?
Certains ont critiqué cette nouveauté, arguant une récupération électorale. «J'ai entendu ça, c'est n'importe quoi, clame Jean-Michel Gaspart. Les éducateurs de rue ont été choisis parce qu'ils sont neutres. Puis ils habitent en dehors de la commune. On prône la transparence. Notre but est vraiment de rendre le vote plus simple pour nos aînés.» L'initiative ne devrait, d'ailleurs pas être sans lendemain. «Le souhait de notre collège est que ça devienne récurrent, si l'on veut entrer dans le respect des personnes âgées, on doit évidemment le faire plus qu'une fois», argue-t-il.
Pourrait-on imaginer voir les bureaux de vote pulluler dans les différentes maisons de repos de la commune? «Les bureaux de vote ne peuvent se tenir que dans des lieux publics, donc cela n'irait pas pour les homes privés. Mais pourquoi ne pas s'organiser pour faciliter aussi le vote de leurs résidents? Ce sera une piste à creuser.»
Il ne vous reste plus qu’à voter.