Heneffe: «Ils m’ont demandé de choisir»
Samedi soir, Émeric Heneffe, a vécu une rencontre spéciale. Coach avec Bastogne A, joueur avec Bastogne D, il a affronté ses coéquipiers.
- Publié le 02-10-2018 à 06h00
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Émeric Heneffe, en tant que coach de l’équipe A de Bastogne, vous êtes davantage satisfait de la qualification de vos joueurs (45-87) que de l’élimination de l’équipe D du club?
Oui, c’est certain. C’était un match d’entraînement pour mes joueurs. Et puis avec l’équipe de P3, notre parcours était d’ores et déjà réussi dès l’instant où nous avions sorti les Foxes de Léglise au premier tour (44-47). Jouer contre une P1, c’était notre objectif.
Au final vous avez hérité de la première équipe du club. Un derby un peu spécial qui a dû se dérouler dans une ambiance bon enfant, non?
Pas tellement, pour tout vous dire. Il y a eu beaucoup de tensions, de râleries. Nous avons pour habitude de jouer de manière assez agressive avec Bastogne A et les arbitres ont laissé beaucoup trop jouer à mon goût. C’était vraiment bizarre cette rencontre. Je m’attendais à quelque chose de plus festif. Malgré tout, la troisième mi-temps a été vraiment sympa. Tout le monde s’est retrouvé dans le même vestiaire, sans rancune.
Entre jouer ou coacher, comment avez-vous effectué ce choix cornélien?
C’est simple, mes joueurs m’ont demandé pendant la semaine de prendre une décision. Celle de choisir une des deux équipes et d’aller jusqu’au bout avec en Coupe. Au début, j’avais vraiment envie de disputer ce match avec mes coéquipiers, sur le parquet. Dans l’équipe D, il y a également Ludovic Cop, qui jouait en P1 l’an dernier avec nous. Mais en fin de compte, j’ai décidé de choisir l’équipe A.
Avec 42 points d’avance, on ne peut pas dire que vos joueurs ont levé le pied en fin de partie.
Oui, ils n’y ont pas été de main morte. Pourtant, je leur avais demandé de baisser le tempo après le premier quart-temps. Mais non, eux, ils ont voulu jouer le coup à fond. Moi sur le banc, quand j’ai vu que le match était gagné, je n’ai pas eu envie de donner des consignes pour aggraver le score (rires). Surtout qu’en face, mes coéquipiers étaient cuits. Je ne voulais pas enfoncer le clou. C’était vraiment bizarre comme moment.
Au prochain tour, vous affronterez Bertrix. Vous allez pouvoir aborder cette rencontre sereinement après votre large victoire la semaine dernière dans leur salle (50-81)?
Attention, nous n’allons pas les sous-estimer, vous pouvez me croire sur ce sujet. Un match n’est pas l’autre, il faudra y aller avec des pincettes. Mes joueurs savent très bien que face à eux, si vous jouez «à la cool» sur un rythme faible, vous êtes morts. ll faudra rester concentré de bout en bout, sans faiblir.
En cas de qualification, c’est ni plus ni moins que Saint-Hubert A qui se profile sur votre route.
Pour moi, ce sera tout simplement la finale avant l’heure. Et puis, le premier acte a déjà eu lieu avec notre victoire lors de la première journée de championnat. Mais nous n’en sommes pas encore là. En attendant, il faudra confirmer notre bonne forme du moment en championnat.