«La part belle aux producteurs locaux»
Depuis quelques mois, le magasin Pure propose un nouveau concept pour soutenir les producteurs locaux. Une philosophie et un créneau porteur.
- Publié le 27-09-2018 à 06h00
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Leslie Otto, depuis quelques semaines, vous avez ouvert avec François Hardy, le magasin Pure. Quelle est la philosophie de celui-ci?
C’est tout d’abord que chacun s’y sente bien, mais également permettre à nos clients de découvrir des produits différents, puis enfin et surtout, de replacer l’économie locale, le soutien des petits producteurs et le respect de la nature au centre de toutes les préoccupations. Les multinationales sont des colosses aux pieds d’argile. Elles ont énormément d’influence sur la politique internationale et les décisions prises notamment en matière d’environnement. Nous devons prendre conscience que nous pouvons radicalement renverser la situation simplement par ce que nous mettons dans notre caddie. Telle la légende du colibri, chacun se doit de faire sa part. Même s’il s’agit d’un geste qui semble petit à l’échelle mondiale, ce geste compte pour beaucoup dans la balance pour autant que nous soyons de plus en plus nombreux à le faire. «Rien n’arrête une idée dont le temps est venu».
Comment choisissez-vous les produits qui sont présentés?
Notre offre fait la part belle aux producteurs locaux. Nous comptons parmi eux des maraîchers d’Arlon et de Gouvy par exemple. Nos boulangers viennent également tous de notre belle province. Nous mettons un point d’honneur à valoriser d’abord toute production locale, pour autant qu’elle soit réalisée selon des méthodes respectueuses de l’environnement. Dès qu’un produit local répond à nos critères de sélection, nous l’ajoutons à notre gamme et, s’il peut remplacer un produit qui vient de beaucoup plus loin, alors nous faisons le changement immédiatement
Quel type de clientèle visez-vous?
Notre clientèle est très variée, elle ne rentre pas dans une case en particulier. Elle se rassemble autour de valeurs communes. C’est également une clientèle curieuse, enthousiaste, soucieuse de découvrir autre chose, nous avons de très bonnes réactions. Nous restons forts à l’écoute de nos clients car ils nous apportent de bonnes idées, notamment pour nous permettre d’étoffer notre gamme de produits.
Vous êtes-vous fixé un objectif d’un nombre de clients ou un chiffre d’affaires pour cette première année?
C’est notre premier magasin dans le domaine, bien sûr, nous avons établi différents objectifs, sans pour autant nous mettre de pression. Après seulement deux mois d’ouverture, on peut dire que le démarrage est prometteur et c’est très motivant pour la suite du développement de notre concept.
Le projet est-il de décliner cette structure ailleurs?
Notre attention actuelle se porte essentiellement sur Pure Bastogne que nous cherchons tout d’abord à peaufiner.
Il est en effet question de décliner cette structure ailleurs, dès que nous nous sentirons prêts. Nous réfléchissons déjà à faire évoluer le concept vers une structure encore plus participative.