Jean-Pierre Lutgen: «Quand les sœurs Williams s’affrontent sur un court de tennis…»
Jean-Pierre Lutgen l’assure, il ne veut pas faire de ces élections un affrontement entre deux frères. Mais entre deux groupes et des idées.
- Publié le 12-09-2018 à 06h00
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Que les Lutgen le veuillent ou non, ce duel entre frères (connus à l’échelon national) pour le même siège risque de monopoliser bien des débats. D’autant plus lorsque ces deux frères ne s’entendent plus.
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Il suffisait d’ailleurs de voir le nombre de médias présents lors de la conférence de presse hier, près d’une dizaine, dont plusieurs nationaux ainsi que De Standaard, pour saisir l’ampleur du phénomène.
Jean-Pierre Lutgen, qui dit s'être décidé de sa présence sur la liste durant la deuxième quinzaine du mois d'août, se défend de donner une telle allure à la campagne: «Les élections, ce sont des groupes et des idées qui s'affrontent, ce n'est pas prévu pour des gens en particulier. J'espère d'ailleurs que la campagne sera centrée sur les idées et pas deux personnes. Ce serait d'ailleurs désobligeant pour tous les autres candidats de résumer ça à un duel entre frères. J'ai juste un peu plus de visibilité que les autres candidats de par mon métier, mais nous sommes un groupe. C'est un combat entre deux beaux groupes.»
«Pas de sentiment particulier»
L’intention est peut-être réelle, mais elle n’empêchera pas le fait que ce duel tend tout de même à étouffer les autres débats. C’est que ces dernières années, plusieurs dossiers ont vu les deux hommes être confrontés indirectement. Que ce soit sur l’enseigne lumineuse d’Ice-Watch à retirer, sur l’extension du bâtiment d’Ice-Watch ou encore le parking de la future maison Chiwy. Des dossiers qui ont divisé une partie de la population.
Quoi qu'il en soit, le patron d'Ice-Watch sera bel et bien confronté à son frère puisque chacun mène une liste. Comment le vit-il humainement ? «Je n'ai pas de sentiment particulier. Vous savez quand les Williams s'affrontent dans une finale, il n'y a pas de sentiment. Elles jouent pour gagner, illustre Jean-Pierre Lutgen avant d'avoir un mot pour Benoît. C'est un homme politique costaud, un grand garçon, qui devait s'attendre à avoir une véritable concurrence un jour.»
Voilà qui est clair. Une autre donnée l’est, code de la démocratie oblige, ce sera soit l’un soit l’autre qui occupera les bancs du conseil communal car deux frères ne peuvent siéger dans le même conseil, quelle que soit la liste.