Comme un air de «déjà-vu»

Au niveau des effectifs, même si les trois équipes ont opéré un changement de coach (NDLR: Bastogne avait intronisé Emeric Heneffe au cours du deuxième tour de la défunte saison), on remarque qu’une seule formation a réellement fait peau neuve: l’Alliance Arlon.

Avec pas moins de sept arrivées, combinées aux quatre départs et trois arrêts, l'équipe du chef-lieu ne ressemble plus du tout au noyau qui a remporté la Coupe l'an dernier. Pour reformer une machine à gagner, le club a misé sur Christopher Frères comme chef d'orchestre. «C'est un challenge qui arrive à point nommé pour moi, explique le nouveau coach arlonais. Après quatre années à la tête de la sélection provinciale, j'avais envie de changement. Mon acclimatation s'est parfaitement déroulée. Je suis également très content de retrouver Nicolas Buffin et Guilhem Bodarwé, que j'ai eu sous mes ordres à Rulles.»

Outre les deux anciens Rullots, on soulignera l'arrivée d'un autre joueur de marque, ancien de la maison, Michaël Martin, en provenance de Habay. « Il faut dire que c'était mon premier choix sur ma liste, déclare Christopher Frères. Je possède un effectif avec des énormes qualités. Notre particularité est que mes ailiers et mes pivots sont interchangeables. Mes joueurs peuvent permuter entre eux sur les postes offensifs. Je pense que cette caractéristique sera notre griffe pour la saison à venir.»

Saint-Hubert avec le même noyau

Du changement, il n'en est pas question à Saint-Hubert, à l'exception de la venue de Bastien Gilain pour remplacer Jonathan Sauvey à la tête de l'équipe. Le Namurois arrive de Natoye avec une solide carte de visite, puisqu'il a clôturé l'exercice précédent en décrochant un titre de R2. «Je suis arrivé à Saint-Hubert complètement par hasard, avoue Bastien Gilain. À part la salle de Libramont, je n'y connais rien au basket luxembourgeois (rires). Après 12 années à Natoye, je souhaitais faire un break, parce que dans un mois, je vais être papa. Pourtant, Philippe Léonard a fait le forcing pour me faire venir et finalement, le projet m'a convaincu. Je ne mets pas les pieds n'importe où, Saint-Hubert est très compétitif. Ma mission première sera de faire prendre du plaisir à mes joueurs sur le parquet. Le tout en remportant un maximum de matches, bien sûr.»

Décevants à de nombreuses reprises l'an dernier, les Borquins devront gagner en régularité cette saison. Et pour y arriver, le nouveau coach a son idée. «J'ai décidé de ne pas faire le moindre transfert, explique Bastien Gilain. Le but est de faire progresser le groupe et avec lui, tout le club. Cela ne sert à rien de faire venir toute une équipe. Je veux que chaque joueur se sente important dans mon noyau. Le collectif prévaudra toujours sur les individualités. Je mettrai également un accent particulier sur les jeunes du groupe.»

Bastogne veut les play-off

Enfin, dernier favori et non des moindres, Bastogne. Les «Nuts» ont misé sur la continuité en prolongeant Emeric Heneffe à la tête de leur équipe. Joueur-entraîneur pour finir le championnat lors du deuxième tour, le Bastognard se contentera de son rôle de coach cette saison. «Je continuerai néanmoins à jouer avec l'équipe B du club pour m'amuser, précise-t-il. Mais le coaching, ce n'est pas inconnu pour moi. L'équipe a tellement un gros potentiel, il faut l'exploiter désormais. J'ai un groupe qui possède de très grosses individualités, mais mes joueurs accusent tout de même de grosses lacunes au niveau des fondamentaux. Ils jouent encore de manière trop stéréotypée. À moi de leur donner les clés nécessaires, afin qu'ils élèvent leur niveau de jeu. L'objectif est clair: disputer les play-off. Pour le titre, je pense que Saint-Hubert sera encore meilleur que l'an dernier.» Et pourtant, ce sont bien les Bastognards qui ont frappé fort ce dimanche, en match avancé, en remportant leur premier duel face aux Borquins (71-64). Les protégés d'Emeric Heneffe confirment donc leur excellente préparation d'avant-saison.

Musson et Athus en trouble-fête?

Outre cet inamovible trio, deux autres équipes auront leur mot à dire pour intégrer le quatuor gagnant, qui disputera les play-off.

Si Athus avait raté le coche la saison dernière, Musson avait, de son côté, bel et bien accroché le dernier carré. Durant le mercato, les frontaliers ont perdu leur coach, Sergio Bento, ainsi que trois autres cadres de l'équipe. «Je ne me fais pas de souci au niveau qualitatif, déclare Freddy Pierre, qui a repris le flambeau de l'équipe première. Les départs ont été compensés avec de bons transferts. Nous avons fait signer Mariamé en provenance de Loyers. C'est un poste 4, qui possède l'expérience de la régionale. Tout comme Martin Braet, qui arrive comme meneur après des piges à Liège ou encore Ciney. Ils renforceront un collectif bien huilé qui servira à faire grandir nos jeunes joueurs.»