Bastogne: une classe inclusive à l’institut Notre-Dame
Une classe inclusive dès le 1er septembre: c’est désormais officiel à Bastogne. Des élèves du Mardasson seront accueillis à l’institut Notre-Dame.
- Publié le 23-08-2018 à 06h00
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Une nouveauté à Bastogne dès la rentrée prochaine: une classe inclusive verra le jour. Des enfants porteurs d’un handicap, venant de l’école du Mardasson, bénéficieront de «cours» donnés dans l’enseignement ordinaire à l’institut Notre-Dame, section primaire. Une première en province de Luxembourg.
Apprendre le respect de l’autre et la différence
L'institut Notre-Dame n'a pas été choisi par hasard pour la mise en place d'un tel projet. «Les écoles sont très proches, voire voisines, explique le directeur du secteur primaire Jean-Yves Martin. Il existe donc une belle proximité qui facilite l'installation de cette classe.» Au départ, quatre enfants porteurs d'un handicap seront accueillis. «Nous avons aménagé la salle de réunion du deuxième étage. C'est devenu un grand local avec du mobilier et du matériel adaptés. Ils pourront alors rencontrer des élèves de première primaire de l'enseignement ordinaire qui sont au même étage.»
Et puis, progressivement, tous les enfants seront amenés à se côtoyer à travers des activités comme la musique ou encore le bricolage.
Ensuite, en fonction des besoins des enfants, ceux-ci pourront être inclus de manière ponctuelle dans des activités de lecture ou autre. Mais pour l'instant, le projet n'en est qu'à ses balbutiements. «Au niveau de notre école, ce projet est important. Je peux vous dire que les enfants de l'enseignement ordinaire seront aussi gagnants. Ce sera une manière d'apprendre le respect de l'autre, d'apprendre la différence. Ce sont des valeurs importantes pour construire une école de demain», ajoute Jean-Yves Martin.
Les élèves qui viendront de l'école du Mardasson seront ceux qui suivent l'enseignement de type 2. Ils présentent un retard mental modéré à sévère, mais peuvent être aussi porteurs d'autisme ou de trisomie. «La société est inclusive, il faut que l'école le soit aussi. Le fait que des enfants ordinaires et des enfants dits «à besoins spécifiques» se retrouvent sur un même site, en cours de récréation ou au réfectoire, c'est riche dans les deux sens», explique Catherine Thiry, directrice de l'école de Mardasson.
Une réelle demande
Ce n'est pas la première fois que l'école spécialisée est sollicitée. «Nous l'avons déjà été par une école d'enseignement ordinaire d'Arlon, sur base d'une demande de parents. Mais cela n'a jamais pu aboutir. Le fait qu'il se réalise ici, à Bastogne, c'est une richesse. Il y a une connaissance des personnes sur le terrain et une certaine proximité.»
Sans compter que le projet répond à une certaine demande. «C'est vrai que la classe est ouverte pour les plus jeunes de l'enseignement de type 2, de 6 à 9 ans. Et je pense qu'il y a déjà des demandes pour l'an prochain», ajoute fièrement la directrice, tout en insistant sur le fait que des enseignants spécialisés encadreront les enfants.
L’équipe sera même paramédicale. Elle sera attachée au Mardasson et détachée sur le site de l’institut Notre Dame au quotidien. De la sorte, des enseignants, professeurs de gym, logopèdes, kinés, psychologues et ergothérapeutes répondront au besoin des enfants.