La confirmation dans le changement
Chaumont change d’entraîneur, mais maintient sa philosophie. Et le maintien reste son objectif prioritaire.
- Publié le 14-08-2018 à 06h00
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Chaumont, c’était un peu l’Arlésienne du dernier championnat. Quasi personne ne connaissait ce hameau de Vaux d’à peine une demi-douzaine d’habitations et ses coquettes et fonctionnelles installations nichées au milieu de nulle part. Les moins bons GPS envoyaient les équipes en Haute-Marne, les autres n’indiquaient pas le complexe de façon précise. Vous imaginez avec quelle sensation de suffisance certains clubs ont débarqué dans cette cambrouse! Certains en sont sortis la queue entre les pattes!
En une saison, l’équipe du tout neuf président Reyter est passée de l’Arlésienne au monstre du Loch Ness. Plusieurs cadors s’y sont cassé les dents et Oppagne y a été tenu en échec lors du sprint final, perdant ses dernières illusions de titre même quand Meix se vautrait face à Nothomb.
En un mot, cette équipe fut la bonne et rafraîchissante surprise du défunt championnat. Le vedettariat n’a pas cours dans ce qui est encore un des rares vrais clubs de village. Et les sages responsables n’hypothéqueront jamais l’avenir de leur club par des transferts onéreux. Le recrutement est donc discret.
Mais si arriver en P1 est une chose, y rester en est une toute autre. Et tout le monde a bien assimilé la maxime dans la verte banlieue bastognarde. Dans ce contexte de sagesse financière, le maintien constitue déjà un Graal. Quel que fut le parcours de la campagne précédente.
Un homme du sérail au gouvernail
Arnaud Tribolet avait annoncé dès janvier vouloir prendre du recul pour raisons professionnelles. Il reste cependant à la disposition du club en cas de besoin réel et épaulera son successeur pour la préparation physique.
Ben Hamza, qui lui succède, est un ancien joueur du club. Il a entraîné les équipes d'âge et est le coordinateur de l'entente Valfoot pour les équipes de jeunes. «Tarek connaît parfaitement notre philosophie ainsi que tous nos joueurs. Il va travailler dans le même esprit en espérant, par sa présence sur la touche, apporter davantage de conseils tactiques, de recadrages ou d'occupation de terrain pendant les rencontres», analyse Didier Reyter.
Ce dernier a succédé à Prosper Raskin qui restera cependant comme bénévole. «La politique et la philosophie seront identiques, rassure Reyter. On va tenter de confirmer notre place en P1 et d'y pérenniser le club. On a aussi comme but de se structurer davantage sur le côté sportif. En transférant 6 jeunes de 17 à 22 ans, on amène un peu plus de concurrence dans le noyau. C'est aussi plus sympathique pour les entraînements. Avec l'expérience acquise à ce niveau et une maturité qui se solidifie, je pense qu'on pourra confirmer notre performance de la saison passée.»