Apprendre autrement qu’à l’école
Dès le mois de septembre, «À l’école de la vie» proposera aux ados de s’épanouir et d’apprendre en dehors du cadre scolaire traditionnel.
- Publié le 10-08-2018 à 06h00
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Que faire quand un jeune ne se sent pas bien à l’école tant parce qu’il ne parvient pas à s’intéresser au cours que parce qu’il s’embête? Il y a l’option de réaliser un enseignement à domicile, mais dans ce cadre, il perd un peu de la socialisation. Depuis quelques mois, cinq personnes de la région de Bastogne réfléchissent à une alternative à ces deux possibilités et ont décidé de lancer pour la rentrée de septembre le projet «À l’école de la vie».
«Certains élèves souffrent à l'école ou font souffrir leurs condisciples ou leurs professeurs, explique François Schoubben, un des deux guides qui soutiendront les jeunes. Face à cela, nous nous sommes mis en quête d'autres projets pédagogiques. Il y a bien les méthodes Frenet ou Montessouri, mais on reste dans l'institutionnel. Rien n'existait d'ailleurs en Luxembourg. On a étudié aussi l'école Sudbury où l'élève n'a aucune obligation. C'est sans doute un peu extrême. Notre objectif reste d'amener l'adolescent à réussir le jury central et les examens externes.»
Les promoteurs de ce nouveau projet ont alors pensé une autre méthode. «L'élève sera amené à travailler par projet et les guides seront à ses côtés pour relier celui-ci aux programmes, poursuit Helène Kovaliova, l'autre guide. Il faut que l'élève comprenne qu'il doit apprendre telle ou telle manière. Des réunions seront organisées de manière quasi-journalière pour s'espacer petit à petit et ainsi favoriser l'autonomie du jeune. Nous voulons aussi solliciter l'esprit d'entraide pour partager les compétences entre les jeunes qui auront entre 12 et 18, 19 ans. Cela permettra d'expliquer certaines compétences vues précédemment; c'est toujours positif.» Et de donner l'exemple d'un élève voulant créer un mini-golf. Pour le réaliser, il devra utiliser des matières comme les mathématiques, le français, une langue étrangère… «Ils utiliseront donc des savoirs, mais dans une finalité précise.»
Basé sur les nouvelles technologies
Ce projet sera également soutenu par la nouvelle technologie. «On peut trouver beaucoup de choses sur le net, explique encore M. Schoubben. Nous serons là pour les aider et soutenir leur esprit critique. On veut les pousser à la créativité et à l'autonomie.»
Ce dessein ne veut pas se mettre en opposition avec l'école traditionnelle car il s'adresse à un public qui ne s'y retrouve pas. «On ne veut dire qu'on va faire mieux que l'école, mais que l'on propose autre chose, poursuit le futur guide. Ici, on veut partir de la philosophie: soit on réussit, soit on échoue, mais on apprend tout de même.»
Pratiquement, «A l’école de la vie» ouvrira ses portes au 1er septembre dans des locaux à Bastogne avec un horaire similaire à une école traditionnelle. Les jeunes y seront accueillis pour mener à bien des projets avec le soutien éventuel des guides. L’avancée de ceux-ci sera disponible sur le net.
Cette nouvelle structure espère accueillir seize jeunes pour cette première année.
Infos: www.alecoledelavie.beou 0486 39 13 70.