Choses vues, cartes-vues et… Piconrue
Quand on publia, quelques années après sa mort, une partie des mémoires, des journaux, des notes, des cahiers de Victor Hugo, on donna à cet ensemble bigarré le beau titre de Choses vues.
- Publié le 27-07-2018 à 06h00
:focal(353x259:363x249)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/OUIOESNZE5B5RIQZBXORSEUV4Y.jpg)
Quand on inventa la carte postale, au début, c’était juste une carte d’un format et d’un poids réglementés, avec un côté réservé à l’adresse de l’expéditeur et du destinataire, et l’autre, réservé à la correspondance. Puis on l’agrémenta, on la rendit plus attrayante, en y reproduisant la photo d’un endroit, ou celle d’un objet ou d’un personnage.
Ou un peu les deux ou les trois à la fois.
Un motif qui, en général, rend compte du lieu de départ de la carte.
Dès lors, la carte s’est appelée carte-vue. En un temps où on ne bougeait guère, elle donnait à voir le pays. Elle le racontait en images.
Quand le musée ethnographique de Bastogne naquit, il prit le nom de son quartier: Piconrue.
Un nom qui lui va bien, chargé d’histoires; un nom qui recèle sa part de mystère, qui pique la curiosité et… qui offre une rime en U.
Durant le mois d’août, comme nous l’avions fait l’an dernier avec le Musée Gaumais, nous regarderons quelques-unes des cartes postales du Musée en Piconrue, des cartes d’il y a un siècle environ.
On y voit bien des choses… On voit le monde en noir et blanc. On voit que les paysages ont fort changé, on les reconnaît à peine, parfois. Mais on reconnaît souvent l’église…
Elle est là, comme le nez au milieu du visage des villages.
On voit surtout, dans les textes, qu’on a changé de préoccupations, de mentalités, de manières de dire…