Vent défavorable pour les éoliennes de Senonchamps
Le fonctionnaire délégué du SPW a refusé le permis pour la création d’un parc éolien à Senonchamps. En espérant l’absence de recours.
Publié le 12-10-2013 à 06h00
Le Service Public de Wallonie (SPW) vient de refuser le permis pour la création d’un parc éolien à proximité des villages de Senonchamps (Bastogne) et de Mande-Saint-Étienne (Bertogne). Une nouvelle qui doit soulager les habitants de ces villages.
Heureux
«On ne peut qu'être heureux, se félicite Jean-François Pieltain, un des habitants qui avait monté un dossier solide. On a salué notre travail, le fait d'avoir monté un dossier sérieux et la Commune nous a soutenus. Le SPW a pointé les problèmes concernant la migration des oiseaux et le manque de zone de compensation pour ceux-ci. On est à présent dans l'attente de la réaction d'Electrabel.»
Un dossier bien ficelé
Les villageois avaient été clairs le 5juin dernier lors d’une séance d’information: les abords de leur village, à proximité de la nationale 4, n’est pas un lieu pour installer un nouveau parc éolien. Le comité qui s’était constitué avait démontré des preuves scientifiques, mais aussi des lacunes dans le dossier du promoteur, Electrabel.
Le 21juin, le collège communal de Bastogne avait émis un avis défavorable sur la demande de permis unique. Il insistait à cette époque sur les éléments suivants: l’importance de préserver la qualité de la vie dans les villages de la région, l’impact supposé des éoliennes sur la santé, l’impact sonore de l’implantation, l’aspect paysager et la biodiversité, l’importance de préserver l’attrait touristique de la région.
Gare au recours
Pour soutenir son refus, la Commune s’est associée à un cabinet d’avocats spécialisés et la cellule d’étude du bruit de l’Université de Liège.
Les habitants ne peuvent pas encore souffler. En effet, la société Electrabel peut toujours introduire un recours contre la décision du SPW. Si tel est le cas, la décision finale d’autorisation ou de refus appartiendrait au ministre wallon de l’environnement Philippe Henry.
Le combat des riverains est donc en bonne voie. «On reste vigilant, conclut M.Pieltain. On ne va pas baisser les bras. Il faut à présent motiver les gens à réagir sur le nouveau cadre éolien.»