Piconrue transforme son musée permanent
Le musée En Piconrue a décidé de faire peau neuve avec un nouveau look pour son musée permanent. L’espace sera doublé en 2014.
Publié le 17-11-2012 à 07h00
:format(jpg):focal(545x350.5:555x340.5)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/ZEDJQ3AICBDPRBMTD45XXLKZ3Y.jpg)
C'est le moment des grands travaux au musée En Piconrue. Après avoir agrandi sa surface d'accueil, il prend un autre virage en renouvelant totalement son circuit permanent, un travail de longue haleine car il s'étendra sur près de deux ans. «Tous les musées doivent un jour ou l'autre «se mettre à jour», se rénover, lance le conservateur Sébastien Pierre. Il faut s'adapter aux curiosités nouvelles, aux évolutions culturelles de la société. Le musée va se réinventer sans trahir ses missions d'origine.»
Les âges de la vie
En Piconrue, qui a ouvert ses portes en 1986, s'était donné pour objectif de sauver du vol ou de déperdition tout un patrimoine d'art religieux et populaire, reflet des croyances, des modes de vie et de pensée de l'Ardenne d'autrefois. «Dès l'origine, il s'est conçu comme un musée de l'Homme, centré sur les mentalités, les émotions, les comportements des Ardennais d'autrefois, poursuit M.Pierre. Dans le nouveau musée, cette approche ethnologique sera systématisée, appliquée à l'ensemble des pièces exposées.» Et c'est donc ainsi que l'ensemble du musée sera remodelé sur la thématique des «âges de la vie», déclinés de la naissance à la mort. Cette présentation insistera sur les rapports entre les générations et sur le «vivre ensemble», caractéristique des villages et des bourgades de la vieille Ardenne.»
Doubler la surface
L'espace du musée sera doublé et présentera donc 800m2 sur deux étages. «Nous allons au maximum de manière interne comme au niveau de la scénographie, poursuit le conservateur. On veut proposer un dispositif attractif tant pour les moins jeunes que pour les plus jeunes, pour susciter des débats dans les familles. Le religieux sera toujours présent, mais ce ne sera pas le principal même s'il était omniprésent dans la vie dans l'époque étudiée. Nous voulons proposer des objets qui ont des choses à raconter, mais nous aurons recours à des films, des documents sonores,…»
Sébastien Pierre ne veut pas parler d'une révolution, mais bien d'une évolution. «Il faut répondre à un public tout en répondant à notre souci scientifique. On veut asseoir la réputation du musée, une réputation qui est déjà nationale au niveau de l'ethnologie.»
En Piconrue est donc en pleine mutation et présentera un visage plus contemporain en juillet 2014.