Un plan pour désengorger Athus et Aubange

La Ville d’Aubange est occupée depuis plusieurs mois à revoir son plan communal de mobilité.

Fabien Garcia, du bureau d’études français Transitec a présenté, lundi soir aux conseillers communaux, durant près d’une heure, un diagnostic et les enjeux phare en termes de mobilité sur le territoire. Pour ce qui est de la détermination de solutions concrètes, il faudra encore un peu patienter. Elles seront élaborées en concertation avec un panel citoyen.

Impossible de dresser ici un état des lieux complet, nous mettrons donc en évidence les éléments qui nous semblent opportuns

Des transports publics sous-utilisés

85% des Aubangeois qui travaillent au Luxembourg utilisent la voiture. 66% des élèves arrivent à l’école à Athus ou Aubange en voiture.

Inutile de dire que cela fait du monde sur les routes.

Bus et trains sont au final peu utilisés au regard de la voiture (moins de 5% des déplacements)

Le P + R de Rodange: un nouvel afflux de véhicules

L’offre en gare d‘Athus vers le Luxembourg est deux fois moindre que celle proposée aux gares voisines de Rodange et Pétange. Pas étonnant donc que près de deux tiers des usagers actuels de la gare affirment qu’ils fréquenteront la gare de Rodange une fois le P + R de 1600 places aménagé, à l’horizon 2022 si tout va bien.

Cela va amener encore plus de voitures dans la traversée d’Athus.

L’Avenue de l’Europe, une solution qui n’en est pas une

Comment désengorger Athus? La logique voudrait que le trafic qui transite par Athus soit reporté vers l’extérieur de la ville. Sauf que l’Avenue de l’Europe est elle-même engorgée. On relève 17% d’augmentation du trafic en 5 ans sur cet axe (comptage en février 2020).

Emprunter la traversée d’Athus reste plus rapide.

Des solutions à trouver avec les pays voisins

Vu la situation de la commune d’Aubange, située aux trois frontières, c’est une lapalissade que d’annoncer que les solutions de mobilité passeront par des actions transfrontalières, surtout avec le Grand-Duché. Aubange compte mettre l’accent sur les transports publics (bus et train).

Le conseiller communal TPA, ancien chef de corps de la zone de police, y est allé de son coup de gueule.

«Le constat n'a pas changé depuis le premier plan communal de mobilité en 1997, c'est la même chose, on est coincé, souligne Marc Arend avec véhémence. Les mesures demandées n'ont pas changé depuis plus de dix ans. Aucune personne ne prendra la décision de mettre l'Avenue de l'Europe en quatre bandes. De toute façon, le Grand-Duché a déjà annoncé que l'avenue resterait en deux bandes jusque Bascharage (où là, elle est en 4 bandes). Automatiquement, toutes les mesures que l'on pourrait prendre pour essayer de fluidifier la circulation ne changeront rien. Le seul moyen ce serait de mettre du monde dans les transports publics, mais ils ne fonctionnent pas bien. Est-ce que vous avez la responsabilité des transports publics? Ou la possibilité d'une action quelconque? Non, rien du tout. Il n'y a aucune solution possible, sauf un changement de mentalité. »

Kinard : «un moyen de pression»