Un tunnel pour relier le Terminal Container à la France
Mis en place vendredi, un tunnel de 33 m de long frôlant les 3 000 tonnes, va permettre la liaison ferroviaire entre Belgique et France.
Publié le 22-08-2020 à 06h00
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Une étape importante dans la liaison ferroviaire entre la Belgique et la France a été réalisée ce vendredi matin sous l’avenue de l’Europe, à Aubange: un tunnel de 9,2 m de haut, 8,6 m de large et 33 m de long frôlant les 3 000 tonnes, construit à proximité, a été déplacé de quelques dizaines de mètres pour permettre la création d’un lien ferroviaire direct entre l’axe Athus-Meuse et le bassin français.
Ainsi désenclavé, le Terminal Container, un des fleurons d’Idélux sur le PED, pourra viser le développement d’une nouvelle clientèle cherchant à respecter les réductions d’émission de CO2.
Cette liaison est depuis longtemps considérée comme le chaînon manquant entre le Terminal Container Athus (TCA), le bassin méditerranéen et tout le réseau français et européen. «Pas même un kilomètre dont j'entends parler depuis que je suis en politique», sourit le bourgmestre Jean-Paul Dondelinger!
En présence du ministre fédéral François Bellot et des représentants des différents partenaires, les équipes techniques ont procédé au déplacement du tunnel qui va accueillir en son sein la nouvelle plateforme ferroviaire, et au dessus l’axe routier de l’avenue de l’Europe.
Sur le coup de 11 h, le ministre de la Mobilité a fait retentir un gueulard inaugural, rappelant le site sur lequel est installé le Terminal Container est issu de la reconversion après la fermeture de l’usine d’Athus en 1977.
Une liaison environnementale
Aux confins des trois frontières, le TCA lorgne autant sur la Belgique que la France ou le Grand-Duché, il est proche une position proche de l’un des trois corridors européens de fret traversant la Belgique, le Rail Freight Corridor North Sea-Mediterranean (RFC NSM), qui relie le port d’Anvers à la Méditerranée.
La création de cette double voie de l’accès vers la France permettra d’étendre les capacités de transport de ce corridor, tout en rendant possible l’accès vers la France de la ligne «Bruxelles-Namur-Arlon», qui constitue l’itinéraire «bis» du RFC2.
Ce chaînon manquant est un des éléments qui permettra aux entreprises ferroviaires européennes et belges d’atteindre leur ambition récemment affichée: doubler les volumes de fret transportés par le rail d’ici 2030 puisque l’on sait que le transport par rail consomme 6 fois moins d’énergie que le transport routier tout en émettant 9 fois moins de CO2
Grâce à ce projet, les objectifs européens en matière de réduction des émissions polluantes et de limitation de la congestion routière sont rencontrés!