Une robe de communion restée intacte
En direct, sa filleule, Marie-Thérèse Kirsch a rapporté le témoignage de Thérèse Vanspeybroeck sur les événements qui se sont produits à Aubange le vendredi 10 mai 1940.
Publié le 06-04-2019 à 06h00
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La première estafette allemande, les préparatifs dans la cave, le premier tir à 21 h 30, les obus qui endommagent la maison voisine et puis l’exode au-delà de la ligne Maginot. «Après 12 jours de voyage, nous nous sommes arrêtés à Semur-en-Auxois. Il y avait là un centre de réfugiés avec des lits de camp installés dans une école», rappelle-t-elle. Une nouvelle vie précaire s’installe dans l’attente de nouvelles de la famille, des retrouvailles à la Margelle, près de Semur. Et puis, le retour dans des camions allemands en passant par Châlon-sur-Saône et Charleville-Mézière. Une impression générale frappe les réfugiés: la désolation totale, des villages comme Margut, Carignan détruits. Et puis l’angoisse de retrouver sa maison. «Heureusement, notre maison était debout, avec 25 trous d’obus autour et dans le jardin mais la maison était bel et bien là! Certes, avec tous les carreaux cassés et pillée de ses maigres biens, matelas, couvertures, linge, vêtements, ustensiles de cuisine, tout avait été volé mais nous avions toujours un toit!» Et puis petit happy-end: «Nous étions le 10 août et ma mère a décidé d’aller de l’avant en remettant la maison en ordre afin que je puisse faire ma communion le 15 août. Je vous disais que tout avait été volé. sauf une chose, ma robe de communion! Dans la penderie, se trouvait, intacte, ma robe de communion.»