Aubange : le départ du curé vers Philippeville divise

Une décision qui est loin de faire l’unanimité dans la paroisse Notre Dame du Rosaire d’Aubange!

Un comité de soutien, emmené notamment par Guy Crochet, a lancé dès le mois de juillet une pétition. «En quelques jours, nous avons rassemblé une centaine de signatures, sans forcer», dit le paroissien. Voici la teneur de la missive transmise à Mgr Vancottem: «Il se raconte ici que vous avez décidé de faire partir d'Aubange notre curé Paulin Edzilambusi à la suite d'une pétition initiée, avec l'aide de certains vieux clercs, par un noyau d'assoiffés de pouvoir, mécontents du ménage que le curé vient de faire en deux ans. Nous en sommes indignés, Excellence, et protestons…»

Et, en compagnie d’autres représentants de la paroisse, d’expliquer que des propos mensongers ont été transmis à l’évêché pour pousser vers d’autres cieux le curé arrivé à la suite de l’abbé Jean-Pierre Kieffer.

Charles Gauché, un résident messancéen habitué des offices de la paroisse d'Aubange, écrit lui aussi directement à Mgr Vancottem: «Vous avez nommé l'abbé Paulin Edzilambusi à Aubange, c'est à vous de défendre votre choix.»

Depuis quelques mois, différents courriers et entretiens téléphoniques (pas toujours élégants) sont échangés entre l’évêché et ses représentants dans le Sud-Luxembourg, le doyen Patrick Graas et le vicaire épiscopal Gobert.

À Aubange, il est de notoriété que durant sa quinzaine d'années de service, le précédent curé, l'abbé Kieffer, devait «être entouré physiquement et presque à l'extrême» d'un groupe de paroissiens qui l'accompagnaient dans ses différentes missions. Laissant aussi à chacun une belle autonomie financière.

C’est notamment la suppression de cartes d’accès aux comptes qui a laissé un goût amer à certains bénévoles, mais il n’y avait pas que cela. Outre des rancœurs personnelles, d’après nos informations, trois réunions au moins, dont une dernière le 22 juin, se sont tenues avec des paroissiens et le vicaire épiscopal Roger Gobert (doyen à Habay), le doyen Patrick Graas et l’abbé Paulin Edzilambusi, demandant au curé aubangeois de modifier sa méthode de travail. Il n’en aurait rien été. Et s’il rassemblait une communauté nouvelle de paroissiens, d’autres fuyaient les offices!