Le grand-duc Henri au cœur des ardoisières de Martelange (photos & vidéo)
Le grand-duc Henri était ce jeudi en visite aux ardoisières de Haut-Martelange. Il est descendu à 42 m sous terre pour y visiter la mine Johana.
- Publié le 08-06-2023 à 16h56
- Mis à jour le 08-06-2023 à 17h22
Grande effervescence ce jeudi matin à Haut-Martelange où le grand-duc Henri était attendu pour une visite de deux heures au cœur des ardoisières. Il y a été accueilli par le bourgmestre Toni Rodesch, le président Marco Schank, la ministre de la culture Sam Tanson et par les membres du conseil d’administration du musée de l’ardoise.
Musée qui se construit depuis une trentaine d’années sur le site patrimonial des anciennes ardoisières de Haut-Martelange. C’est en effet en juin 2018, que le Gouvernent grand-ducal a décidé l’aménagement et l’exploitation des chambres souterraines des anciennes ardoisières à des fins didactiques, culturelles et touristiques.
L’aménagement du site a entraîné des changements au niveau de la gestion des lieux ainsi que des travaux et chantiers. Entamés en 2019, les travaux de revalorisation se sont finalisés récemment par l’ouverture du nouveau souterrain suite à l’autorisation d’exploitation délivrée en septembre 2022.
Plus de 5 000 visiteurs en 6 mois
Casqué, le grand-duc a été conduit à l’entrée du souterrain pour une visite conduite par l’administratrice déléguée Doris Thilmany. Le grand-duc Henri a donc visité pendant une heure le souterrain Johanna à une profondeur de 42 mètres avec quelque 370 marches au total.
Et là, découverte grandiose des immenses chambres d’extraction. Une immersion dans l’industrie ardoisière des années 1900. Un éclairage d’ambiance moderne et des projections audiovisuelles donnent un aperçu authentique du métier et de la vie des ardoisiers martelangeois.
Depuis l’ouverture au mois d’octobre 2022 de son nouveau parcours souterrain, et jusqu’à ce mois de juin, le musée de l’Ardoise a déjà accueilli plus de 5 000 visiteurs. Il vient de clôturer l’une des nombreuses étapes dans son développement en centre d’interprétation régional du patrimoine ardoisier. Il continuera de se développer à présent en surface sur ses 8 ha avec ses 22 bâtiments et vestiges dont les constructions industrielles, le village des ardoisiers ainsi que l’enceinte d’habitation des patrons de l’industrie.
Grâce au dynamise des amis de l’ardoise

Comme clairement expliqué au grand-duc par Doris Thilmany, de gros travaux préliminaires ont dû être effectués avant l’ouverture, notamment le pompage des eaux souterraines. "A titre d’exemple, en hiver 2022 les pompes ont remonté quelque 750 m3 d’eau par jour. Ce fut ensuite la construction d’ouvrage d’accessibilité et de franchissement, d’une passerelle suspendue pour traverser la chambre 18, d’une tour escalier d’une hauteur de 15 mètres dans la chambre 17."
Le coût total du projet de l’aménagement du circuit sécurisé dans l’ancienne carrière Johanna s’élève à 9 200 000 €. Le grand-duc a également rencontré les membres de l’association Les Amis de l’ardoise, présidée par Agnès Hoogenhout, qui regroupe 515 membres: les guides bénévoles, conducteurs du petit train, ardoisiers, forgerons… tous animateurs du site muséal alors que les professionnels engagés par le musée de l’Ardoise ASBL, forment le cadre et sont responsables de l’organisation quotidienne du fonctionnement du musée.
Pendant près d’un quart d’heure, René Risch et Alois Stadtfeel ont proposé une démonstration de fente et de taille de l’ardoise. Tous deux étaient intarissables, Alois a notamment raconté, en luxembourgeois bien évidemment, certains grands moments épiques de sa vie d’ardoisier et, par trois fois, il a même fait rire aux éclats le grand-duc, visiblement réjoui de cette rencontre bon enfant.