Attert: Les nouveaux vergers pâturés de la vallée
Depuis un an, les vergers attertois sont en lumière grâce au montage du plan d’actions, élaboré par le Parc et la Fédération des Parcs naturels.
Publié le 22-05-2023 à 09h33 - Mis à jour le 22-05-2023 à 09h34
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Une des actions du plan est la transformation des trois plus grands vergers communaux en vergers pâturés, ce qui représente au total 2,5 hectares. Ces vergers étaient jadis fauchés et depuis peu, ils sont pâturés par des moutons, ce qui apporte de nombreux avantages en termes environnemental, agronomique et de développement rural. Adrien Holleville, en charge du projet précise: "Avant de commencer le pâturage, il a fallu réaliser quelques aménagements dont la première était la pose de clôtures par la Commune d’Attert, avec la subvention BiodiverCité provenant de la Région wallonne, et par le Parc naturel. Ensuite, les vergers communaux ont été mis gratuitement à la disposition de jeunes et de petits éleveurs locaux, par la mise en place de baux avec des exigences environnementales à respecter. Cela permet de maintenir la présence de ces éleveurs qui subissent de plein fouet les prix exorbitants des terres en frontière avec le Luxembourg."
Les troupeaux de ces éleveurs sont souvent composés de races locales comme l’Ardennais roux ou l’Ardennais tacheté, ce qui permet de sauvegarder ces races anciennes. Ces races rustiques sont toutefois peu recommandées dans les vergers pâturés en raison de leur penchant pour l’écorce des arbres, ce qui nécessite l’installation de bonnes protections autour de chaque arbre fruitier par l’équipe du Parc naturel. L’intérêt environnemental et agronomique de ce pâturage est une meilleure valorisation de l’herbe. Le chargé de projet ajoute: "En effet, les moutons peuvent pâturer l’herbe juste après qu’elle a atteint son stade de croissance maximale. De plus, précédemment, certaines parties du verger étaient difficilement fauchées, ce qui faisait que l’herbe était simplement broyée."
Une production supérieure de 12%
Les vergers pâturés sont un des systèmes agricoles les plus productifs de nos régions, avec une productivité d’environ 12 % supérieure à celle des mêmes productions séparées (verger et prairie à part). Cela s’explique par les interactions qui se créent entre les deux systèmes agricoles. "À titre d’exemple, la gestion précoce de l’herbe par le pâturage, limite la prolifération des campagnols qui aiment se promener librement dans les hautes herbes pour rester cachés des rapaces. Or, les campagnols en surnombre peuvent s’attaquer aux troncs et aux racines des fruitiers ce qui peut entraîner la mort de ces derniers."
Même clôturés ces vergers restent toujours accessibles aux habitants de la vallée. En effet, vers la mi-juillet, les moutons partent pour permettre aux habitants des environs de récolter librement les fruits au pied des arbres. L’ensemble de ces informations sont à présent expliquées par 10 nouveaux panneaux afin que les habitants comprennent la démarche et qu’ils identifient plus facilement les vergers communaux où la cueillette est autorisée.